LOUIS DE FUNES

IL ÉTAIT UNE FOIS SERGIO LEONE




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 (c) Ecran Noir 96 - 24


Août 2003

BRUCE LEE
Lee cible

Bruce Lee ; de Christophe Genet
Editions Chiron

A l'heure où une génération nouvelle considère à raison le cinéma hong-kongais comme influence majeure de la production " entertainment ", il est bon de rappeler qu¹il y eu un " Messie " ( par ailleurs mort au même âge). Il y a trente ans déjà disparaissait Bruce Lee,Pure Times icône du kung-fu qui tapissait les chambres de tout ado mâle qui se respectait dans les seventies. Une rétrospective et un livre commémorent ces jours-ci l¹événement. La première sous la houlette de l'inévitable Christophe Gans, réalisateur de Crying Freeman et directeur de la collection H.K, à l'UGC Ciné-Cité des Halles, le second sous l¹égide et la plume de Christophe Genet, spécialiste es-" Petit Dragon ", ceinture noire de kung-fu et par ailleurs ancien rédacteur en chef de Bruce Lee Magazine. C¹est dire s¹il connaît son sujet.

Né à San Francisco le 20 novembre 1940, le tout jeune Yeum Kam tiens rapidement des rôles dans des productions de Hong Kong sous le nom de Lee Siu Loong, " Le Petit Dragon ". Parallèlement, il s'initie aux arts martiaux avant d¹enseigner à son tour aux Etats ­Unis où il aura pour élève James Coburn ou Steve Mc Queen. Sous le nom de Bruce, la TV l'engage (la fameuse série Le Frelon Vert) avant qu'il ne tienne son premier rôle en 1969 dans La valse des truands de Paul Bogart. Raymond Show, fameux producteur H.K de la Golden Harvest, le remarque et lui fait tourner successivement aux USA Big Boss en 1971, La fureur de vaincre et La fureur du Dragon l'année suivante, puis enfin Opération Dragon an 1973, année où il s'éteint le 20 juillet, officiellement d'un oedème pulmonaire, officieusement... d'une quinzaine de version différentes.

Encyclopédique, parfois jusqu'à l'excès, Christophe Genet égrène la vie et la carrière de son dieu vivant tel un journal de bord, de son enfance dans le quartier de Kowloon, à Hong-Kong, à l'ascension hollywoodienne, des anecdotes de tournages jusqu'à l'énigme de son décès. Avec une passion communicative, Genet analyse l'oeuvre de l'homme qui considérait son corps comme principal outil de travail, et son intelligence pour le défendre. En somme un formidable bouquin de cinéma et une belle introduction à la philosophie de l'art martial...

- arnaud