Catherine Deneuve

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Conférence de Presse - Festival de Berlin 1997

    AFP - 19 février 1997
    Le film du prolifique franco-chilien est une histoire folle, avec horoscopes chinois, jeux de rôles meurtriers, recette de vinaigrette à la ciboulette, guerre de sociétés psychanalytiques, tournés sous des angles bizarres par un Ruiz en forme et des acteurs qui ne le sont pas moins.
    Le réalisateur, présent au dernier festival de Cannes avec "Trois vies et une seule mort", l'un des derniers cadeaux de Marcello Mastroianni à ses admirateurs, revient moins d'un an plus tard avec un double rôle pour Catherine Deneuve dans un thriller psychanalytique mâtiné de comédie noire.
    Par une nuit pluvieuse, une silhouette se profile un couteau à la main tandis qu'une voix lit un ancien conte chinois: un jour un jeune homme dont les horoscopes avaient prédit qu'il serait un assassin tua quelqu'un...
    Solange (Catherine Deneuve), qui vient de perdre son fils dans un accident, est chargée de défendre le jeune René (Melvil Poupaud, l'acteur fétiche de Raul Ruiz), qui a tué sa tante Jeanne (Catherine Deneuve). Peu à peu René voit en Solange le fantôme de Jeanne, et Solange voit en René la réincarnation de son propre fils.
    L'avocate persuade le jury que Jeanne a poussé le jeune-homme au meurtre pour confirmer sa théorie psychanalytique sur la prédisposition criminelle. Elle obtient son acquittement, tombe amoureuse de lui et l'accueille chez elle...
    C'est l'histoire éternelle de l'assassin poursuivi par sa victime réincarnée qui revient se venger. Autour d'eux gravitent une faune de timbrés loufoques comme la mère de Solange (Monique Mélinand) et les gourous du divan divisés par des querelles de chapelle (Michel Piccoli et Andrzej Seweryn). Les scènes les plus tragiques, comme une visite à la morgue, sont désamorcées par l'humour noir de Ruiz qui s'amuse comme un garnement à faire des farces.

    Les mots de Catherine

    A propos des média, de l'image
    "J'aime de plus en plus le cinéma et de moins en moins les média. Il y a une telle surenchère. Aujourd'hui par exemple tout ce que je vois devant moi ce sont les gros yeux noirs des objectifs et des caméras".

    "On est d'abord confronté à l'image plutôt qu'aux questions sur le film, donc mes relations avec les média ne peuvent pas s'améliorer. C'est très embêtant. On devrait parler moins, se montrer moins."

    A propos de ses jeunes partenaires
    "J'adore jouer avec de jeunes acteurs, j'adore les jeunes gens, filles et garçons, car il y a une envie, une passion, une énergie qu'on ne trouve pas toujours lors des rencontres avec d'autres partenaires. C'est certain qu'il y a aussi un côté maternel. J'essaie de casser ce qui pourrait être une barrière entre moi et un jeune acteur ou une jeune actrice, comme Laurence Cote dans "Les Voleurs"".

    "Ca permet d'oublier ses propres craintes, sa propre nervosité. Il y a des jours que l'on appréhende plus, des jours où on se sent moins en forme. Ce sont des métiers fragiles qui demandent beaucoup de disponibilité. On est extrêmement entouré, protégé et ensuite totalement abandonné. Dès qu'on ne tourne plus, en tant qu'acteur on n'existe plus. Cela peut être très déstabilisant".

    A propos de la psychanalise
    "Je suis tout à fait pour. Ce n'est pas pour tout le monde mais tout le monde en a besoin."

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