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Todd Solondz
-Happiness - Prix de la Critique Cannes, Toronto 98 |
| Il a des grosses lunettes, une tête de nerd puceau et névrosé, et une voix nasillarde. Pervers, Solondz? Ou cruellement vrai? Happiness nous a comblé de joie avec le film le plus allénien de l'année, mais aussi le scénario américain le mieux abouti. Quelques scènes cultes, quelques dialogues d'anthologie n'occulteront pas la gravité des situations. Un œil sans concession sur l'Amérique frustrée et coincée, superficielle et psychosée. Le sexe est omniprésent, à tous les degrés. Mais sa plus grande maîtrise réside dans ces scènes de silence, où la caméra immobile fixe une nympho soudain prude ou encore un pédophile expliquant ses penchants à son fils. On s'en veut d'aimer ces tarés normaux.
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