courts metrages

IL SUFFIRAIT D'UN PONT

(2O minutes/1997/ Format 1,35)
de Solveig Dommartin

Maison de production :
SOLO FILMS
(créée par Solveig Dommartin et Antoine de Cazotte)
29 passage Dubail 75010 Paris
France

Casting :

Equipe technique :

Producteur exécutif : Antoine de Cazotte
Scénario : Sébastien Régnier
Idée originale : Solveig Dommartin
Image : Agnès Godard et Gérard Mercier
Son : Didier Sain
Montage : Valérie Loiseleux et Juliette Urbain
Direction Artistique : Montserrat Casanova
Musique : Laurent Petitgand



INTERVIEWS (mars 1998)
Bertrand

A chaud :

Antoine de Cazotte : “C’est vrai que c’était plutôt un désir que ça devient un long-métrage. Le court-métrage, c’est l’espace que les techniciens et les comédiens veulent bien nous donnés pour voir si vous êtes capable de faire un film. A vous d’en juger aujourd’hui, et on a pour ça beaucoup travailler.”


Bertrand Amice : “Quand Solveig Dommartin, la réalisatrice vous à proposer le scénario, est-ce que ça vous a plu tout de suite?”

Luis Régo : “Oui, la perspective de tourner avec elle, c’était bien parce que je la connais depuis assez longtemps et je l’ai perdu de vue pendant toute un période, pendant des années. Puis après bon, on s’est revu. Elle est sympathique, entraînante et courageuse. Elle a pleins de qualité alors donc la perspective de tourner avec elle ça me plaisait.”

BA : “Et au niveau du personnage du chauffeur de taxi, comment l’avez-vous ressenti?”

LR : “Ce personnage est un peu... comme les autres personnage du film. C’est un personnage en demi-teinte, c’est des ébauches, il y a pas de psychologie. C’est un personnage de bouquet de fleurs, alors on fait parti d’un bouquet. J’étais content de faire ça avec elle.”

BA : “Vos projets actuellement?”

LR : “Je joue une pièce de Molière. C’est une pièce qu’on a représenté en tournée LE MÉDECIN MALGRÉ LUI. J’ai aussi participé dans des petits rôles dans des films, comme celui de Jean-Claude Janner qui devrait sortir à la rentrée prochaine qui s’appelle SUPER LOVE, c’est un jeune scénariste et c’est son premier film. Et là je vais faire le théâtre de la Pépinière pour trois représentations au mois d’avril dans les lundi du music-hall.


Bertrand Amice : “ Quand Solveig Dommartin vous a proposé le rôle, ça vous a plu tout de suite?”

Georges Claisse : “ C’est pas elle qui m’en a parlé la première, c’est Sébastien Régnier, le coscénariste, avec qui je suis ami depuis des années, avec qui j’ai commencé à coécrire. Il me dit que ça fait un moment qu’il travaillait avec Solveig. Et puis un jour, il m’a fait lire quelque chose et j’ai vu Solveig, et ça m’a beaucoup plu. J’ai lu aussi le scénario d’un long-métrage qui serait ce même film, mais en long-métrage, plus développer, cela n’en serait qu’un espèce de résumé ou une amorce.”

BA : “Etre au contact de Catherine Frot, ça été un plaisir?”

GC : “Ah oui, très bien. C’est une actrice que j’adore. Je la trouve formidable, elle a un humour à froid, comme ça, que je trouve très décapant. C’est une très grande actrice.”

BA : “Comment avez-vous préparer votre personnage?”

GC : “Moi, je suis pas comme ça dans la vie, c’est tout ce que je peux dire. Mais, il y a une certaine part de moi là-dedans. Ces personnages crispés, des couples qui arrivent en fin de course, on connaît tous ça forcément.”

BA : “Quel était votre meilleur souvenir sur le tournage?”

GC : “C’est toujours délicat de répondre ça. C’était le moment où on dansait le tango avec Catherine Frot sur le pont. Et moi je suis un danseur de tango vraiment dans la vie. Et elle pas. Je lui apprenais les pas, ce qui me faisait rire ça m’amusait.”

BA : “Quels sont vos projets?”

GC : “Si le long-métrage se fait, si elle a toujours envie que ce soit moi qui le fasse. Oui, je serai ravi à tout pont de vue. Parce que j’aime Solveig, et c’est une équipe de gens que je connaissais bien. Je connaissais bien Antoine de Cazotte (le producteur) avec qui on avait fait un tournage en Russie, Sébastien (Régnier) parce qu’il avait écrit le scénario du même film tourné en Russie. Et puis avec qui je travaille régulièrement, que je vois, qui est un ami, et maintenant Solveig qui est devenue une ami aussi. C’est des gens que j’aime beaucoup. C’est les familles d’acteur que j’aime bien aussi.”


Bertrand Amice : “C’est Solveig Dommartin ou Sébastien Régnier qui vous a proposé le scénario?”

Laurent Petitgand : “C’est Solveig qui me l’a proposé. Je connais Solveig depuis très longtemps. Depuis les années 80, je jouais dans un groupe de rock qui s’appelait DICK TRACY à Nancy. Dès le moment ou elle a rencontrée Wim Wenders, elle nous a fait rencontrer Wim avec le groupe, qui nous a demandés de faire des musiques Je suis devenu musicien pour lui à divers occasions. J’ai joué un rôle dans les AILES DU DÉSIR. Et puis, on s’est un peu perdu de vue... ça fait 18 ans. Et un jour, elle est arrivée une semaine avant qu’elle tourne. Me demander un coup de main. Et deux jours, avant de tourner, elle m’a téléphoné en me disant : “Viens au bureau, on tourne demain! on voudrait que ce soit toi, on voudrait faire des essais de costumes” Alors, j’ai pas eu le temps de réfléchir, je me suis pointé et on a tourné.”

BA : “Comment s’est passé le contact avec Eli Meidéros?”

LP : “Ah, c’est fabuleux! puisqu’elle est musicienne aussi. Je crois que c’est un bon casting. C’est une belle rencontre, on a des choses en commun, le passé dans l’histoire qu’on raconte dans le film qui sont des gens qui se rencontre dix ans après, c’est très crédible. On peut imaginer qu’on ait pu se rencontrer, puisqu’on a le même parcourt.”

BA : “Est-ce que l’histoire vous a plu, quand vous l’avez lu?”

LP : “L’histoire en elle même. Il y a quatre histoires. Je connais Solveig et ses goûts, je lui ai fait totalement confiance. Je sais pas si je me serai embarqué avec quelqu’un d’autre. Donc avec elle ça été une totale confiance.”

BA : “La réalisatrice vous a fait confiance sur la musique du film?”

LP : “Elle avait confiance. C’est pareil, je savais pas qu’elle allait me demandé de faire la musique. Je m’en doutais un peu. Le montage a été assez long, le temps qu’elle trouve la bonne équipe et puis il lui a fallut un an avant qu’elle l’ai monté complètement. Puis, elle m’a appelé pour voir le film monté. Et moi en allant à ce rendez-vous, j’ai eu la bonne idée de venir avec quatre musiques. En fait, je connaissais totalement le film, j’avais lu le scénario, joué dedans et pratiquement présent à tous les jours de tournage. Donc, j’ai amené quatre musiques et ceux sont elles qui sont dans le film. Il a fallut les calées. Trouver des moments judicieux pour les installés et ces musiques là existaient avant que j’ai vu le film.”

BA : “Quel était votre meilleur souvenir sur le tournage?”

LP : “Le premier jour, il faisait un froid de canard, j’avais froid. J’attendais sur la passerelle toute la journée et je m’étais absolument pas équipé. Lors de la pose, je crois que c’est ça le meilleur souvenir, c’est le moment où ça s’est arrêté, on a pu se réchauffé. C’était fabuleux, j’étais sur un nuage.”


Bertrand Amice : “Comment s’est passé les conditions de tournage pour vous?”

Gérard Mercier : “Moi, j’ai travaillé sur les images, je faisais la caméra sur le film. Ce qui est très particulier sur ce film là. J’en ai fait environ une moitié, en collaboration avec Agnès Godard qui a donc démarrée le film. Au départ, le film devait durer quelques jours, puis il y a eu un dépassement de tournage, Agnès n’était plus libre. Elle m’a demandée de l’a remplacée. Et ça c’est quelque chose qui arrive je dirais, de façon rarissime, car normalement un opérateur assure la totalité d’un tournage. Je suis arrivé en court de tournage, j’ai été l’assistant d’Agnès pendant de nombreuse années. Donc, c’était à la fois un grand plaisir de l’a remplacée, mais aussi un espèce de passage comme ça qui faisait tout l’intérêt de ce film là. Ensuite sur le tournage, ça été une rencontre avec Solveig Dommartin, donc pour moi si ça s’est bien passé... il y a deux questions en une. C’est-à-dire est-ce que ça s’est bien passé sur le tournage ... non, il faisait super froid enfin c’était des conditions très difficiles. Par exemple en logistique il y a un canal, un pont, des tas de voies de circulation autour, donc c’était très compliqué à organiser, à gérer et tout ça. Et puis, oui ça c’est bien passé humainement, il y a eu une ambiance formidable, une espèce d’énergie qui était sensationnelle. Et puis ensuite quand je vois le film terminé sur l’écran, j’ai envie de dire oui, ça s’est très bien passé.”


Bertrand Amice : “ Comment est né ce scénario?” Sébastien Régnier : “Eh bien ça c’est très simple, on s’est retrouvé Solveig et moi au café qui fait l’angle du canal Saint-Martin, qui d’ailleurs servit de Q. G. pour le tournage. Puis, Solveig a eu un désir, une sorte d’impératif. elle m’a dit : “Sébastien, je voudrais que ça se passe là, dans ce cadre là. Le pont, l’écluse, la passerelle...”. Et à ce moment là, je me suis dit : “Bigre, même si c’est un court-métrage, comment va-t-on raconté une histoire dans un cadre donné”. A ce moment là, il fallait trouvé également quelque chose qui servirait d’unité de temps. Et il se trouve au moment où on étaient assit là, j’ai vu le pont tourné pour laisser le passage à une péniche. J’ai eu cette espèce d’hallucination, je me sus dit : “Qu’est-ce qui se passerait si une voiture se retrouvait coincée sur le pont, au moment où ça passe au vert, la panne, ça peut tout à fait se produire, les barrières sont ouvertes, le pont va tourné, la voiture peut pas démarrer, on a pas le temps d’allé chercher un garagiste.” Donc, j’ai imaginer une voiture qui soit pris en otage du pont qui tourne. Comme on était dans la perspective du long-métrage, et qu’il y a une voiture qui est très importante dans le long-métrage, c’est le taxi bleu de Luis. Alors, je me suis dit : “Pourquoi ça ne serait pas le taxi bleu de Luis avec à son bord deux passagers qui eux -mêmes seraient pris en otage de cette situation.” Du coup, je me disais : “Voilà un décor qui est mobilisé... où des choses peuvent se passé” Le couple de la passerelle où j’avais mis cette idée peut-être un peu ringarde, puisqu’il y a une chanson qu’on a été tirée “Rendez-vous dans dix ans”, peu importe l’idée reste poétique. Un couple qui aurait décidé dix ans plutôt de se retrouver là, justement au moment où les autres sont coincés sur le pont. Dès deux clochards qui ont leur rendez-vous quotidien. d’un jeune couple qui lui est en croisière, on sait pas d’où il vient, on sait pas où il va. Apparemment, il s’est passé quelque chose... il y a des larmes... on a pas besoin de savoir. Et de fil en aiguille, toujours en restant dans l’esprit du long, qui est un esprit d’enchâssement, d’imbrication, d’histoire sans frontières bien précises. Il a fallut commencer à faire tourner tout ça. Avec l’idée, le pari, que ça se passe plus ou moins en temps réel correspondant à un passage de péniche, à l’écluse. L’idée c’était un petit peu ça.”

BA : “On voit plusieurs histoires dans ce court, je voulais savoir comment avez-vous procédé pour les mettre en place dans le film?”

SR : “Ca c’est les lieux qui aide énormément.”

BA : “Avez-vous rencontrer des difficultés pour l’écriture scénaristique?”

SR : “Encore une fois, il s’agit ce que je considère moi, comme une miniature d’un projet qui expose ça au niveau du décor, parce qu’il s’agit de tout Paris à ce moment là et au niveau des personnages. Puisque de huit, on passe à soixante.”

SR : "Il s’agit bien d’obtenir une sorte miniature. donc, c’est à la fois difficile et jouissif parce que c’est vraiment un puzzle.”

BA : “Le scénario du long-métrage était déjà écrit?”

SR : "Le court est venue après le long. C’est comme un module, comme à la pêche on lance une amorce pour faire venir le poisson. C’était un peu ça parce que la question était posée, enfin surtout en ce qui concerne Solveig, première réalisation. quand on lit le long, je conçois qu’on puisse être un petit peu méfiant, ça paraît très difficile. De faire en sorte que soixante personnages se chevauche, s’articule, on sait dit : “Essayons de faire ça, en miniature.” J’aime bien le miniature comme format. Donc voilà, il faut dire qu’en même que l’écriture du scénario du court-métrage était à la fois un moteur et aurait pu être un frein si Solveig n’avait pas su s’en détaché. Parce que ça tenait bien à la lecture, et si elle voulait comme elle voulait le faire au départ, adapter le montage à l’écriture, ça devenait un piège. donc, elle a fallut qu’elle se dégage de ça et qu’elle retrouve l’esprit, et qu’a son tour elle fasse virevolter l’affaire, ce qu’elle a réussit, à mon avis.”
<

Bertrand Amice : "Comment est né cette idée originale de Il suffirait d’un pont ?”

Solveig Dommartin : “L’origine c’est simplement de l’amour, il n’y a que ça qui m’intéresse dans la vie, c’est de l’amour et je sais pas comment le montrer. et j’ai tout fait pour essayer que ça existe. Je vois pas la télévision car je ne l’ai pas à la maison. donc, je résiste à toute cette violence que tout le monde voit sur l’écran tous les jours. Je n’ai pas été influencé par la télévision et c’est un grand film d’amour. C’est l’amour qui m’a inspirée le film et c’est pour ça que je vais faire des films pour dire qu’il reste un peu d’amour sur cette planète aujourd’hui.”

BA : “Comment avez-vous procéder pour le casting?”

SD : “Avec les gens qui donne beaucoup d’amour. J’ai beaucoup d’amis comédiens, je leurs aient dis : “Je vous aime, aimez-moi”, et ceux qui sont venus son dans le film.”

BA : “Au niveau du tournage, quels ont été les séquences les plus difficiles, selon vous?”

SD : “Tout a été difficile parce qu’on a tourné dans un décors, Marcel Carné a tourné Hôtel du nord, c’est au coin de ma rue. Lui il avait tout reproduit en studio. J’avais pas les moyens, mais aucun moyen, c’est qui m’a coûtée le plus cher de payer la mairie de Paris, et je n’ai toujours pas payer d’ailleurs, tellement c’est cher car s’est considéré comme monument historique.

SD : "Donc, voilà ça été très dur, la mairie de Paris m’a demandé beaucoup d’argent, les canaux aussi, personne ne m’a aidé ni dans le cinéma, ni la THECIF et j’ai fais ça toute seule avec tous ceux qui m’ont aimée.”

BA : “Combien de temps a duré le tournage?”

SD : "Neuf jours.”

BA : “Combien de prises par séquence en moyenne?”

SD : “Deux. Parce qu’ont tournaient l’hiver, on avait pas le diaphragme avant neuf heures du matin, et on l’avait plu après quatre heures de l’après-midi. On n’a pas fait faire des heures supplémentaires à personne. Tous les techniciens ont travaillés sept à huit heures par jour et ils étaient bien nourris puisque c’était ma maman qui faisait à manger.”

BA : “Avez-vous des difficultés dans la direction d’acteur?”

SD : “Tout c’est bien passé parce qu’il y avait des z’amours qui m’aimait et on le voit je crois.”

BA : “Donc on peut dire que ce court-métrage annonce un futur long-métrage qui s’intitule C’est beau l’amour, ça sera prévu pour cette année?”

SD : “Quand je trouverai un producteur.”

ECRAN NOIR

 




SOMMAIRE

Faire un court métrage

Festivals & Adresses

Courts métrages: Titres

Liens du Court

Prix Kieslowski


 

 

ecrivez-moi

(c) 1996-2000 Ecran Noir