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Jurassic Park 3
USA / 2001
Sortie en France le 25 juillet 2001

Fiche technique :
Production : Universal Pictures, Steven Spielberg
Réalisateur : Joe Johnston (Chéri, J'ai rétréci les gosses, Jumanji)
Scénario : Peter Buchman, Alexander Payne et Jim Taylor
Photo : Shelly Johnson
Son : Howell Gibbens
Musique : Don Davis, John Williams
Montage : Robert Dalva
Durée : 92 minutes

CASTING :

Sam Neill (Dr. Alan Grant) - Téa Leoni (Amanda Kirby) - William H. Macy (Paul Kirby) - Trevor Morgan (Eric Kirby) - Alessandro Nivola (Billy Brennan)

Le Dr Alan Grant, célèbre paléontologue, accepte la proposition de Paul Kirby et de sa femme Amanda de les accompagner pour un survol d'Isla Sorna, l'île dans laquelle vivent et meurent les dinosaures créés par la société InGen. Accompagné par son assistant, Billy Brennan, il est piégé : le couple veut non seulement survoler le territoire des dinosaures, mais surtout retrouver leur fils, Eric, disparu quelques jours plus tôt et pour cela atterrir.
La saga Jurassic Park est une des franchises les plus rentables de l'histoire d'Hollywood. Né de l'imagination de Michael Crichton, filmé par maître Spielberg, le premier volet, Jurassic Park, qui date de 1993, a amassé plus de 356 millions de dollars aux Etats-Unis, reçu trois Oscars dont celui des meilleurs effets spéciaux, révolutionnaires pour l'époque. Un film qui devint en son temps le plus gros succès de l'histoire du cinéma.
Une suite fut donc inévitable. En 1997, Steven Spielberg met en scène Le Monde Perdu toujours basé sur un roman de Michael Crichton. Meilleur démarrage de l'histoire avec 92,7 millions de dollars en un week-end, 229 M de recettes cumulées : encore un énorme succès.
Pourtant, il faudra de nouveau attendre 4 longues années avant que soit mis en chantier un épisode 3. Steven Spielberg ne réalise pas mais garde un statut de producteur exécutif et le budget est une nouvelle fois parfaitement maîtrisé, - 93 millions de $.
Au casting, on retrouve Sam Neill en Dr. Alan Grant, un paléontologue confirmé qui a déjà vu les dinosaures de près, échappant à leur vorace appétit dans Jurassic Park. Né en Irlande du Nord, Sam Neill a été à l'affiche de La Leçon de Piano de Jane Campion, L'Antre de La Folie de John Carpenter ou encore Jusqu'au Bout du Monde de Wim Wenders.
La belle Téa Leoni se frotte, elle, pour la première fois aux dinos. Elle a déjà rencontré le succès avec Bad Boys de Michael Bay, Deep Impact de Mimi Leder et Family Man de Brett Ratner dans lequel elle était l'épouse de Nicolas Cage. Né à New-York, Téa Leoni a suivi des études d'anthropologie et de psychologie avant de devenir comédienne.
Elle est divorcée dans le film de William H. Macy, génial acteur américain. Ses prestations dans Fargo des Frères Coen, Boogie Nights et Magnolia de Paul Thomas Anderson ou dans Séquences et conséquences de David Mamet sont inoubliables. Il est actuellement à l'affiche dans Panic d'Henry Bormell.
Enfin, Alessandro Nivola interprète un jeune paléontologue impulsif. Il a déjà tenu des premiers rôles dans I Want You de Michael Witerbottom, Peines d'amours perdus de Kenneth Brannagh et était Pollux Troy dans Volte-Face. Mais les stars ce sont bien sûr les dinosaures. Remplaçant le T-Rex, déjà obsolète, le Spinosaurus est tout simplement terrifiant, le plus grand carnivore découvert à ce jour. Son corps mesurait près de 20 mètres avec une mâchoire de crocodile. Bref, plus grand, plus gros, plus féroce que le T-Rex. Un véritable travail d'orfèvre a été réalisé par l'équipe d'ILM pour donner vie à ce monstre assoiffé de sang. Deux équipes ont collaboré : les infographistes sous la direction de Jim Mitchell et les " maquettistes " de Stan Winston. Le résultat est une nouvelle fois du jamais vu.

Enfin, pour coordonner le tout, il fallait un nouveau chef d'orchestre. Après l'abandon de ce poste par Steven Spielberg, c'est donc Joe Johnston qui s'est attelé à la tâche. Spécialiste des effets spéciaux - il a travaillé sur la trilogie de la Guerre des Etoiles et a obtenu un Oscar pour les effets visuels de Les Aventuriers de l'Arche Perdue, il a déjà mis en scène 6 longs-métrages, dont deux énormes succès, Chéri J'ai rétréci les gosses (1989) et Jumanji (1995). Il avait déjà été pressenti pour mettre en scène Le Monde Perdu.

IL FAUT SAUVER L'ENFANT ERIC

" C'était un piège. "

Jurassic Park 3 est la bonne surprise de l'été. Un film extrêmement divertissant, bien rythmé, très bien calibré, avec son cocktail dosé à la perfection entre aventure, humour et frisson. Du beau travail.
Pourtant on redoutait le pire : le film de trop qui ternisse l'image de la franchise des Jurassic Park. Steven Spielberg avait laissé la caméra aux mains d'un faiseur patenté, Joe Johnston, spécialiste des films à effets spéciaux, Jeff Goldblun, le so caustique Professeur Malcom avait disparu du générique et Michael Crichton ne s'était pas attelé au scénario. Et c'est sans doute-là que réside la clé du succès de Jurassic Park 3 : plutôt que d'entonner une fois de plus, le couplet de l'écologie et de l'impossible contrôle de la nature par l'homme, le script de Jurassic Park 3 délaisse les discours pour l'action.
L'idée de base n'est pas très originale - une mission de sauvetage qui tourne au désastre - mais est très bien exploitée. En prenant pour sauveteurs un couple de " personnes normales " qui ne connaissent rien aux dinosaures, Jurassic Park 3 nous plonge dans l'action en favorisant l'identification. Pas de chasseurs armés jusqu'aux dents mais de simples parents comme vous et moi, des gens qui méconnaissent le danger, qui prennent un porte-voix pour appeler à l'aide, ont des problèmes de téléphone portable et passent leur temps en d'incessantes joutes verbales se rejetant la responsabilité de leur échec. Juste humain donc, très attachant et remarquablement interprétés par William H. Macy et Téa Leoni.
Le film est donc drôle, très drôle même. Sam Neill reprend avec une jubilation évidente, le credo blasé et ironique de Jeff Goldblun et les scénaristes prennent parfois à contre-pied le marketing du film. Le gag du téléphone portable, qui perpétue la veine d'humour scatologique entamée dans les deux premiers volets, sera même certainement détourné dans Scary Movie 3….
De l'humour au programme, mais aussi de l'action et de l'aventure. Après une séquence d'ouverture un peu molle, jamais le tempo ne faiblit. Les péripéties s'enchaînent sans laisser le temps au spectateur de souffler, comme un gigantesque tour de montagne russe. Steven Spielberg alternait temps fort et scènes explicatives, Joe Johnson fait dans l'efficace. Il sait qu'il filme une grande BD taille réelle, une série B sur-vitaminée. Donc, peu de dialogues inutiles, aucune explication superflue mais des rebondissements, des dinosaures furieux et des montées d'adrénaline. L'atmosphère du film est beaucoup plus oppressante dans son ensemble. La majeure partie du film se déroule dans la jungle sombre et pluvieuse et beaucoup de plans jouent avec le brouillard, l'île devient un personnage à part entière, nous renvoyant aux mystères du tout premier King Kong de Merian C. Cooper. On prendra donc plus de plaisir, tant le film ne se prend pas au sérieux et joue uniquement sur le désir de divertir le spectateur. On regrettera cependant que Joe Jonnston ne soit là que pour apporter sa dynamique de réalisation et ne transgresse pas un peu plus les figures imposées de la série pour la faire évoluer vers de nouvelles directions.
Enfin, bien sûr, il faut évoquer les effets spéciaux et les dinosaures. On est une nouvelle fois bluffé par l'incroyable réalisme des animaux. Ils sont vivants, bien réels, de plus en plus intelligents et toujours aussi féroces. Le Spinosaurus, plus gros et plus grand que le T-Rex est la star du film. Rarement une créature cinématographique n'aura été aussi impressionnante. Son combat avec le T-Rex - la séquences forte du film - est un affrontement furieux aussi réaliste qu'un documentaire animalier. Les Raptors sont de plus en plus détaillés - désormais ils parlent presque - et les ptéranodons -dinosaures qui volent pour les profanes- sont magnifiques dans un final à couper le souffle.
Bref, le pari est plus que réussi. Après Le Monde Perdu assez décevant, Jurassic Park 3 donne un grand coup de fouet à la franchise la plus rentable d'Universal. Un film sans fausse note, sans enfant électrocuté qui continue de courir ni jeune fille qui pratique les barres asymétriques…. On craignait le film attrape-couillon pour renflouer le tiroir-caisse. Or, désormais, on attend avec impatience Jurassic Park 4…

Yannick (+PETSSSsss) 

 (C) Ecran Noir 2001