Sara Forestier
Sara Forestier. Elle trouve que son nom est passe-partout, alors elle emprunte celui de Bahia BenMahmoud pour Le nom des gens. Rencontre avec une actrice nature et généreuse.



Karim Aïnouz
Toni Servillo
Félix Dufour-Laperrière
Jayro Bustamente
Gilles Perret
Hélène Giraud
Ryusuke Hamaguchi
Rohena Gera







 (c) Ecran Noir 96 - 24



Il est le Monsieur du cinéma Français, son Président bis. Patron d'Unifrance, producteur, boss des Césars, il est aussi Président du conseil d'administration du Festival du Film de Paris.
Ecran Noir : Bonjour Daniel Toscan du Plantier. En tant que président du conseil d’administration, quel est votre rôle exactement dans le choix du jury?




Daniel Toscan du Plantier : Mon rôle, c’est forcément d’encourager le développement du festival, d’y apporter mon soutien et d’essayer de renforcer son image. Ce n’est pas facile de faire un festival à Paris, puisqu’à Paris, c’est un lieu où le festival est permanent. Et surtout d’aider Louisa (Maurin) qui me l’a demandé. La patronne c’est Louisa Maurin, c’est elle qui l’a fondé, c’est elle qui consacre nuit et jour son temps à sa passion. Simplement, elle avait besoin d’un relais dans le milieu du cinéma, avec Jean-Jacques Beneix et Jean François Boyer, le vice-président, en compagnie d’Alain Terzian, mon collègue et ami producteur et président d’une oeuvre de film, on tient à ce que ce festival se développe. C’est donc un rapport à la fois affectif, professionnel, culturel et médiatique, mais le festival est dirigé par sa déléguée.

EN : Par rapport à l’année dernière, le jury précédent était plus international, alors que pour cette année il est plus français?
DTP : On va sûrement y voir mon influence! Etant fanatique de la défense du cinéma français. C’est comme ça que ça s’est fait. En même temps, c’est bien le point de vue de Paris, ce n’est pas un festival de films français, c’est un festival de films à Paris. Donc, si on a une personnalité étrangère, comme on a eu la chance l’an dernier avec Sean Penn qui est extraordinaire, bien sûr on est ravi de l’avoir. En même temps, l’important c’est de projeter, d’aider ces films dans leur sortie parisienne qui va suivre. Et donc le regard de gens qui sont des préconisateurs parisiens est je crois fait partie... Voilà, ce qui est international, c’est la sélection des films, et c’est le regard de Paris et c’est l’amour de Paris pour le cinéma, qu’on essaye de transmettre, donc ce n’est pas en soit incohérent, mais ce n’est pas du tout une décision rationnelle, ça s’est fait plutôt comme ça.

EN : Quels sont vos souhaits pour ce festival de Paris?
DTP : Vous savez, le festival de Paris, c’est une cinquantaine de films inédits en tout genres, en particulier des premiers et seconds films de jeunes réalisateurs du monde entiers qui débutent dans leurs relations avec le cinéma, avec le public. On leur propose une rencontre, qui est une rencontre physique très proche, alors que les festivals et les grands festivals sont plus lointains, forcément par leur taille, leur dimension, une sorte de froideur, de difficulté, à rencontrer les réalisateurs, les producteurs, les stars! Nous, c’est un village voilà. Je n’ai pas dit qu’il était gaulois (sourire) mais peut-être qu’il est gaulois. En tout cas, il est parisien.

EN : Très bien, je vous remercie beaucoup.
DTP : Merci.


   bertrand