Sara Forestier
Sara Forestier. Elle trouve que son nom est passe-partout, alors elle emprunte celui de Bahia BenMahmoud pour Le nom des gens. Rencontre avec une actrice nature et généreuse.



Karim Aïnouz
Toni Servillo
Félix Dufour-Laperrière
Jayro Bustamente
Gilles Perret
Hélène Giraud
Ryusuke Hamaguchi
Rohena Gera







 (c) Ecran Noir 96 - 24



Professeur d'histoire et d'esthétique du cinéma à l'Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris III), Charles Tesson est entré aux Cahiers du Cinéma en 1979 , et en est le rédacteur en chef depuis 1998. Sa passion pour le cinéma l’a mené à produire deux films en 1988 : Les Ministères de l’art et l’Autre nuit. Charles Tesson a également écrit les ouvrages suivants : Made in Hong Kong ( avec Olivier Assayas ; 1984), Satyajit Ray (Ed. des Cahiers du Cinéma, 1992), Luis Buñuel (Ed. des Cahiers du Cinéma, 1995), El (de Luis Buñuel) (Nathan, "Synopsis", 1996) et Photogénie de la Série B (Ed. des Cahiers du Cinéma, 1997). Ecran noir a eu la chance de la rencontrer au Festival « Paysages de cinéastes » qui se tenait jusqu’au 21 juin à Châtenay- Malabry (voir notre blog) . L’occasion pour lui de mettre en avant les films indiens dans le cadre de sa carte blanche.
EN : Le Fleuve de Jean Renoir , qui est dans votre sélection , est sorti dans un coffret de DVD " Les classiques du cinéma" . Quelle est votre analyse de ce film ?
CT : C’est un très beau film. Il arrive à un moment particulier de la vie de Renoir, qui ne savait pas comment retourner en France, après son séjour américain. Immédiatement, il comprend la texture, la sensibilité de l’Inde, et parvient à les restituer . Il se sert admirablement de la trame du roman écrit par Rumer Godden, la rivalité amoureuse…
Satyajit Ray ( NDLR:un autre cinéaste de la carte blanche de Charles Tesson ) accompagne Renoir sur ce film. Ray connaissait les films « américains » de Renoir et ce fut une rencontre fondatrice pour Ray.
Ce qui intéressait Ray , c’est aussi le fait que Renoir soit issu d’une lignée d’artiste, et le lien avec la peinture du père (Auguste Renoir). De plus, Ray est aussi le fils d’artistes...
EN : Parmi tous les réalisateurs asiatiques, pourquoi avoir écrit sur Ray ?
CT : Il y a tout : L’humanité, la justesse des sentiment humains. Sans faire un cinéma démonstratif. Ray est pudique , il filme avec beaucoup de tact. Son style est élégant mais pas trop esthète. C’est du cinéma social sans trop l’être.
Et puis il possède ce sens de la mélodie , et filme la beauté de la nature…
Page précédentePage suivante