Berlin 2016
18 films en compétition pour le jury de Meryl Streep. Le grand chelem des festivals est lancé pour la saison 2016, avec, au programme Denis Côté, Jeff Nichols, André Téchiné et Mia Hansen-Love.


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 (c) Ecran Noir 96 - 24






21 novembre –27 novembre2006
Pessac (Gironde)
Site officiel et programme

Palmarès
CATEGORIE FICTION :
* PRIX DU JURY OFFICIEL : LA FAUTE A FIDEL de Julie Gavras (France) "Un film sensible et juste, avec des moments de grâce, sur des enfants ballotés par les engagements idéologiques de leurs parents."
* PRIX DU JURY ETUDIANT : 12H08 A L’EST DE BUCAREST de Corneliu Porumboiu (Roumanie)
"Un film original dans la vision passée et présente qu’il porte sur l’histoire de la Roumaine. La forte dimension réflexive sur la nature des images télévisuelles et cinématographiques est essentielle. C’est un objet poétique, humoristique, essentiel."
* PRIX DU PUBLIC : LA VIE DES AUTRES de Florian Henckel Donnersmack (Allemagne)

CATEGORIE DOCUMENTAIRE :
* PRIX DU JURY OFFICIEL et PRIX DU JURY LYCEEN : COSA NOSTRA de Marco Turco (Italie / France, 2005)
"Un film qui a marqué le jury officiel à l’unanimité par la maîtrise d’un récit qui couvre trois décennies de l’histoire de la lutte contre la Mafia, dans toute sa violence et sa complexité. Par l’urgence de son propos, par l’émotion qui se dégage du courage et de la simplicité de ces hommes et de ces femmes qui sacrifient leur vie et enfin par la place que le film laisse à chacun, non seulement pour ressentir, mais aussi pour comprendre les rapports au crime organisé de la politique et de l’économie dans l’histoire contemporaine."
* PRIX DU PUBLIC : MECHTI, LE DERNIER COMBAT de Jean-Claude Cheyssial (France, 2005)





A quelques mois de la présidentielle, Pessac a préféré se pencher sur l’âme de l’état français plutôt que sur la jeunesse et ses états d’âme. Pessac se pare de blues, de blanc, de rouge en s’installant dans le nouveau multiplexe art et essai Jean Eustache (inauguré avec Indigènes, parfaitement intégré dans la thématique de l’année).




Tandis que la campagne électorale se joue sur l’image plus que sur les idées, oscille entre un populisme facile et un conservatisme frileux, le festival va essayer de redonner le goût des nôtres, ce cher pays de notre enfance.
Jean-Noël Jeanneney, Président de la BNF, s’interroge : « Faut-il parler, en somme, encore et toujours, d’un modèle français ?» Pays à la mode prêt à l’autocritique manière Mao ? Cela débutera avec la conférence de Martin Hirsch, Président d’Emmaüs. Il y a plus optimiste. Cela a le mérite d’être au moins lucide...
Pessac alternera cinéma et littérature, débats et pédagogie. Claude Aziza retracera l’Histoire de France vue par son cinéma. Des essayistes seront prêts à passer au Karcher nos idées reçues, avec un duel aussi violent qu’attendu entre un décliniste comme Nicolas Baverez et un râleur impénitent comme Jean-François Kahn. Entre la recherche d’une identité qui définirait ce qu’est la France et la volonté de comprendre ce qui cloche (merle), entre mythes et genèses, amour et haine, regrets et espoirs, Pessac se consolera avec une sélection cinéphilique qui part du Front Populaire pour se conclure à la fin de règne chiraquienne, de la France glorieuse à la repentance fastidieuse.
Guitry, Clouzot, Tati, Renoir, Berri, Eustache, Goupil, Sautet, Klapisch, Kassovitz, Leconte, Dumont, Guédiguian, Kechiche, Bouchareb… Les jours de fête ont fait place à la violence des échanges en milieu tempéré. Le plaisir (bon ou pas) a glissé vers la trahison, la faute à Voltaire, la vie frustrée des anges. Des congés payés et campagnes bucoliques, nous sommes passés aux cités qui vont craquer et une époque pas si formidable.
La sélection de Pierre-Henri Deleau a régularisé quelques étrangers sans papiers, comme Minelli et Donen. Car hormis les Américains, il y a eu peu de films étrangers sur ce pays visité par 80 millions de touristes annuellement. Référence chez Tsai Ming Liang (Et là bas quelle heure est-il?), frontière juste passée chez Moretti (La chambre du fils), costumée et poudrée grâce à Stephen Frears (Les liaisons dangereuses), la France reste un territoire exotique pour les cinéastes d’ailleurs. La sélection est ancrée dans le social, le réalisme, les relations entre les communautés, la précarité et la bourgeoisie, une certaine décadence ou un déclin assumé.
Entre post-colonialisme et clichés à abattre, Douce France n’esquive aucun des sujets délicats à aborder. Un an après le trauma européen, Pessac souhaite plutôt prévenir que guérir.

Bilan
Le public a répondu présent tout particulièrement pour les débats en très forte augmentation de fréquentation (+ 50%) et pour les avant-premières. L’édition 2007 devrait atteindre les 16 000 spectateurs dont 12 000 pour le cinéma et 4000 pour les débats.

THEME 2007
LIBERTE, LIBERTE CHERIE
Ce mot que la République a inscrit au fronton de toutes les Mairies est plus que jamais au coeur de l’actualité humaine. Liberté de la presse, de conscience, d’aller et venir, de vivre décemment tout simplement. Comment à t’elle était conquise, où s’arrête t’elle au moment où le terrorisme nous hante, où le collectif disparaît. Le cinéma sur ce thème est d’une richesse immense et couvre biensûr le monde entier.





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