Ecran Noir, le cine-zine de vos nuits blanches, présente le festival de Sundance

    Redford

    Histoire

    Festivalr

    Edition 99

    En savoir +

    DATES
    1986: 70 films visionnés, dont Hannah et ses Soeurs (Woody Allen).
    Découverte de l'acteur Steve Buscemi en jeune sidéen dans Party Glances.
    1987: L'Amérique découvre Jean-Jacques Beinex et le cinéma canadien.
    1988: Présentation du film de Louis Malle, Au revoir les enfants. John Waters est découvert avec Hairspray.
    Moonstruck de Norman Jewison récolte 3 Oscars.
    1989: Sexe Mensonges et Vidéo fait parler de lui, et sera primé à Cannes.
    2 nouveaux prix introduits : Prix du public et le trophée des réalisateurs.
    1990: Hommage à Mario Van Peebles.
    Découvertes de nouveaux talents afro-américains : Reginald Hudlin, Charles Burnett et Wendell B. Harris Jr. émergence du cinéma Black.
    1991: Sundance US Film Festival devient The Sundance Film Festival.
    John Sayles présente son 17ème film, The City of Hope.
    Le grand Prix du jury récompense Todd Haynes, Poison, qui anticipe la vague déferlante du "New Queer Cinéma" qui touchera Sundance l'année suivante.
    1992: Tarantino ne reçoit aucun prix à Sundance pour son Reservoir Dogs, mais les pistolets ont parlé d'eux-mêmes, influençant une nouvelle vague de réalisateur.
    1993: 90 longs métrages et 50 courts sont sélectionnés. Robert Rodriguez débarque avec son "petit film", El Mariachi. Les réalisateurs repensent tout le concept des "valeurs de production".
    1994: l'humour britannique emballe tout le monde avec Four Weddimgs and a Funeral.
    1995: 100 films sélectionnés et le retour des anciens au festival comme Atom Egoyan et Richard Linklater. La sélection s'ouvre aux films asiatiques, européens (Antonia Bird) et latino-américains (Thomas Gutierez).
    1996: Une tempête de neige s’abat sur Park City durant 10 jours. Mais Shine est tout de même primé! Suivi de When we were Kings.
    1997: Tout le monde ne parle que de l'actrice Parker Posey, présente avec trois films.
    Découverte de Neil LaBute (In the Company of Men).
    1998: Le Cinéma Indépendant prend de plus en plus d'ampleur dans l'industrie cinématographique. L'acteur Vincent Gallo présente Buffalo 66 et Darren Aronofsky transforme les mathématiques en un thriller B&W, Pi.

HIsTORIQUE

Création de l'Institut Sundance: 1981
Création du Festival Sundance: 1985

Robert Redford a toujours essayé de se démarquer du système qui régit Hollywood; très vite il est devenu producteur indépendant afin de faire des films différents. Bien sûr il pouvait agir ainsi grâce à ses cachets californiens: "c'est un peu comme marcher des deux côtés de la rue, ça m'allait très bien". Pourtant, il a toujours voulu défendre un des côtés de la rue, celui du cinéma indie, qui, à l'époque n'était pas aussi développé qu'aujourd'hui.

Communauté. Au début des années 70, avec des amis, il profite du climat quasi révolutionnaire qui régnait parmi les étudiants. Ce qui leur permet de monter un circuit de distribution alternatif qui utilisait les facs. Ils empruntaient de l'argent afin d'acheter des films qu'ils louaient ensuite aux facs. Bien sûr, la fine équipe ne distribuait que des "petits films", rares, étrangers ou des documentaires. Avec les bénéfices, qu'ils étaient persuadés pouvoir réaliser, il souhaitaient aider les jeunes réalisateurs et c'est de cette manière qu'ils visionnèrent des films étudiants. Les courts métrages de Scorsese et de De Palma sont sortis du lot. Les bases de Sundance sont posées en plein Love Power.
Des rêves pleins la tête, ils voulaient monter une cinémathèque à New-York. Ils ont même rencontré Henri Langlois, le mythique fondateur de celle de Paris. Mais il fallait se rendre à l'évidence "une majorité des étudiants préféraient Dr. Jivago". Le système socialiste a ses limites.

2 hectares. Séduit par le paysage de l'Utah, Robert Redford acquiert 2 hectares pour 500 $, y construit sa maison. Avec le cachet de Butch Cassidy and the Sundance Kid, l'acteur achète toute la vallée qui risquait d'être saccagée par un projet immobilier.
C'est dans ce cadre que Redford lance l'idée d'un Institut. Un laboratoire de travaux pratiques dans lequel les jeunes réalisateurs pourront expérimenter leurs projets, loin de la pression des studios.
Après avoir fondé le Sundance Institute en 1981, Robert Redford se lance dans l'aventure du festival. En 1985, le US Film Festival est incorporé dans le Sundance Institute et devient Le Festival du cinéma indépendant. À ses débuts, le Festival reçu 50 films, aujourd'hui la sélection est devenue drastique afin d'en choisir seulement 120 (dont la moitié sont des courts-métrages) sur les 2 000 proposés.

Success story. Depuis deux ans, le Festival se développe au-delà de ses espérances (+60% de fréquentation en 1997). L'an dernier 16 000 personnes se sont retrouvés à Park City, le tout Hollywood et le tout New-York descendent afin de dénicher la perle de rare des réalisateurs. Les studios partent à la pêche au gros à Sundance et posent sur la table des sommes folles pour acquérir les droits de distribution. Réduisant ainsi la limite entre les Majors et le circuit indépendant. Le réalisateur, Darren Aronofsky (Pi) nous confiait qu'il avait quitté Sundance avec un gros deal signé et une distribution américaine assurée.

The Channel. Le fondateur ne s'arrête pas en si bon chemin, car il a lancé une chaîne de télévision en association avec Polygram Films, Sundance TV. Sundance channel est, bien entendu, entièrement consacré aux films indépendants et à but lucratif, contrairement au Festival. Deux chaînes existent déjà sur ce créneau, Independant Film Channel et Bravo, Sundance channel proposera les films réalisés par les élèves de l'Institute et ceux projetés durant le Festival. General cinema s'est, lui aussi, associé à Redford et prévoit ensemble de monter leur propre réseau de salles de cinéma, Sundance Cinema. Ceci afin d'amener les films indies et étrangers jusqu'au public américain. Le premier complexe de 10 salles sera construit à côté de l'University de Pennsylvanie à Philadelphie. Suivront Boston, Chicago et Portland.

"L'avantage dans le cinéma c'est qu'il dispose, en tant qu'industrie, d'un éventail extrémement large. Il est capable de concilier tous les genres et tous les styles". Robert Redford.

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