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Simone Genevois

Jury du 10e Prix

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Remise du prix

Interview du lauréat 1998

LE PRIX SIMONE GENEVOIS 1998

INTERVIEW DE JEAN TULARD





Propos recueillis par Bertrand Amice.
Bertrand Amice : “Quels sont vos impressions par rapport à ce prix Simone Genevois ?”

Jean Tulard : “ Eh bien mon impression, est une impression d’enthousiasme, car j’ai été souvent lauréat de prix napoléoniens. Parce qu’avec Napoléon on est toujours couronné de lauriers ou autres. Mais jamais, je n’avais été couronné pour le cinéma. Hors, l’oeuvre que j’ai élaboré d’ailleurs en collaboration avec Norbert Multeaux et quelques autres, l’oeuvre que j’ai réalisé est une oeuvre à laquelle je tiens, plus qu'à Napoléon, puisque c’est l’oeuvre du coeur quand Napoléon est celle de la raison. Donc, je suis extrèmement sensible à cette distinction. Pour une fois, enfin, c’est le mauvais élève qui est couronné car quand on est membre de l’académie des sciences morales et politiques, professeur à la Sorbonne, écrire sur le cinéma c’est effectivement s’engager dans une voie que mes collègues, confrères considèrent avec un peu et même beaucoup de suspicions. Donc, j’ai eu l’impression d’avoir eu le prix du mauvaise élève. Et à ce titre, avouez quand même que pour un professeur, c’est un plaisir rare qu’on ne peut s’offrir qu’une fois dans la vie grâce au prix Simone Genevoix.”

BA :” Est-ce un défi pour vous?”

JT : “ C’est un défi, une revanche ou une récompense. C’est tout le côté mauvais élève qui se trouve ainsi récompensé. Car, j’avoue qu’il m’est arrivé comme beaucoup de sécher le cinéma ou surtout dans mon enfance de sécher les vêpres le dimanche pour aller au cinéma, car dans les années 40-42, on voyait encore à Albi où j’ai été élevé dans mon enfance, on voyait encore les films américains, songez qu’on regardait des films des frères Marx en 1942 ! C’est quand même extraordinaire!”



© 1998 Ecran Noir / Christophe Train.