REaliSATEURS
logo alien resurrection

Jean-Pierre Jeunet

Le poète

Jean-Pierre dans les mains de l'alien



Filmo éclair

    Courts métrages (80s)
    Video Tombé pour la France (Etienne Daho)
    Delicatessen (91)
    La Cité des Enfants perdus (95)
    Alien Resurrection (97)

César Meilleure Première Oeuvre (Délicatessen)
Film français le plus vu en Amérique (95, La Cité...)




Technique
Budget: 70-75 millions de $ (hors Marketing)
Effets spéciaux Alex Gillis, Tom Woodruff, Pitof, Studio Duboi
144 plans en images de synthèse
Photographie par Darius Khondji (Seven, Evita)
Scénario de Joss Whedon (Toy Story)
Tournage: nov 96-avr 97




""Il y a deux grands drames dans la vie d'un homme disait Oscar Wilde. Le premier est de ne pas réaliser ses rêves. Le deuxième est de les réaliser."
J'ai beaucoup hésité à m'attaquer à Alien 4. Seulement, si je ne l'avais pas fait, ç'aurait été uniquement par peur, et je l'aurais sûrement regretté pour le restant de mes jour...
"
(J.P.Jeunet, Studio, Septembre 96)




Liens Internet JPJ
La Cité... (VF)
Interview VF Jeunet
La Cité... (US)
Delicatessen (Duboi)
La Cité... (Duboi)




A noter que Jeunet, Fincher, Cameron ou Scott ont tous réalisé leur Alien en début de carrière, après des détours pâr la pub ou la vidéo.
La Fox n'a parié que sur des talents prometteurs et non pas sur des valeurs sûres.

    Sans Caro
    Alien 4 a d'abord été proposé à Danny Boyle (Trainspotting) avant d'échouer sur le bureau de Jean-Pierre Jeunet.
    Le Français ne parle pas un mot d'anglais et n'a que deux films à son actif. La Fox est intréessée. Ils ne veulent pas un faiseur, ils veulent un artiste. Tout va donc très vite. Le studio mène le tempo. Mais en 15 jours, le deal est signé. Mais ce coup-ci ce sera sans Marc Caro, le complice indissociable. "Il n'aime pas le soleil et, en plus, il ne sait pas conduire" selon Dominique Pinon (Première). Il dessinera quand même quelques ingrédients du film.

    Plongée en apnée
    Ce fut l'un des tournages les plus secrets de l'année. Et un des plus éprouvants. Jeunet a défié Sigourney avec un ballon de basket, mais il a aussi eu l'idée folle de faire plonger tout le casting en apnée. Un casting chassé par l'alien, que l'on verra courir, nager, et même grimper. Un alien ultra-secret qui ressemble beaucoup à l'orginal de 79.
    Jeunet a donc décidé de limiter les risques de cette folle aventures. Mais à l'écran, sur le plateau. Il a embarqué de nombreux français dans son équipe, des effets spéciaux aux acteurs (même si ce sont les américains qui ont réclamé Pinon), en passant par des techniciens. La Fox est allé chercher un véritable auteur, capable de gérer les procédés numériques en post-prod, et finalement un vrai savoir-faire.
    Aux States, Jeunet est connu des aficionados qui ont tripé sur La Cité des enfants perdus, parmi lesquels Terry Gilliam. Quand son agent US lui propose Alien 4, il est d'autant plus intéressé qu'il est fan du premier épisode.

    La french touch
    Jeunet passe son examen de passage avec la créature, l'indispensable Weaver (convaincue à hauteur de 11 millions de $), à Paris. Il rencontrera toutes les personnes attachées au projet (de Winona qui adore La Cité...) au boss de la Fox). "Jean-Pierre Jeunet va inscrire son nom dans la légende d'Alien" (Studio magazine)
    Il apporte son atmosphère (humide), son imagination (en métal rouillé). Et donc sa signature. Conquis par un scénario qui fait écho à quelques pans de sa personnalité, il efface certains plans, et propose une autre fin qui fait l'unanimité. Certaines scènes sont storyboardées afin de convaincre plus facilement (une image vaut 1000 discours). Et il crée un vaisseau envahit par les eaux, des acsenseurs vertigineux, des scènes à couper le souffle (au propre comme au figuré). Il y aura beaucoup d'action, de mouvement, de frayeurs.
    Jeunet ne compte pas brider sa propension au délire, visuel mais aussi scénique, qui a bâti sa réputation. "Certes, il y a une grande pression financière, mais, et c'est vraiment le plus important, j'ai la liberté artistique dont j'ai besoin." affirme le cinéaste.
    Perfectionniste, exigeant, il a toujours filmé avec application: chaque plan est léché, digne d'une oeuvre d'art, et ce depuis son premier film.

    Training
    Deux mois de préparation supplémentaire, une post-prod un peu plus longue que prévue, et finalement Alien Resurrection est constamment décalé. Mais la Foox semble accepter au nom de la recherche de la qualité. On ne touche pas à un mythe comme Alien sans prendre quelques précautions. le 3ème épisode a été le moins populaire. Il s'agit réellement de faire renaître la série. Le 3ème reste la bête noire du stuido, celle qui a fait avorter la "franchise".
    Pendant ces deux mois, il dessine le storyboard - le film au complet - et il apprend l'anglais (un peu, mais il a dû vouloir préserver un emploi - l'interprète - en ne faisant pas plus d'efforts). Il avoue avoir appris plus en 7 mois aux USA qu'en 10 ans en France. Il est évident que la France n'aurait pas pu lui proposer une épopée pareille.

    La piste aux étoiles
    Déjà, suite à l'accueil positif des pros et à l'espoir enthousiaste des fans, Jeunet se voit proposer d'autres projets américains.
    "J'ai hâte de voir le film sous-titré, comme ça, je comprendrai de quoi il parle" plaisante-t-il. En attendant, Jean-Pierre Jeunet suit la trace des René Clair, Costa-Gavras, Louis Malle, ou Luc Besson en s'exilant un temps à Hollywood.

Il a commencé le tournage de son premier long métrage, Alien 3, avec un tiers seulement du scénario.
Une réussite visuelle indéniable, Fincher a imposé un style années 90 dans le look et dans la trame. Alien3 est le plus sombre, le plus dramatique, le plus noir. Peut être aussi le plus beau.
Pourtant c'est aussi l'Alien le moins populaire. Un Box Office, en Amérique comme ailleurs, bien en dessous des espérances.
Sigourney y est rasée. Et Ripley y meurt. Un Alien3 qui se voulait une conclusion. Une tragédie obscure et lyrique. Une passion meurtrière et effrayante.
C'est d'ailleurs ce que veut Fincher: faire peur, angoisser le spectateur. Lui laisser une cicatrice lorsqu'il sort de la salle.
Et comme Fincher a prouvé par la suite qu'il était un cinéaste de son époque, Alien a rajouté un bel autographe à son tableau de chasse.
    David Fincher

    Le Visuel

    Filmo éclair

James Cameron

Le technicien

Filmo éclair

    The Terminator (84)
    Aliens (86)
    Abyss (89)
    T2 Judgement day (91)
    True Lies (94)
    Titanic (97)
    L'un des plus grands réalisateurs de cette fin de siècle a plusieurs dons: son découpage efficace et impeccable, un mélange d'humanisme et d'apocalypse savamment dosé, une maîtrise aprfaite des effets spéciaux (presque supérieure à Spielberg) et un sens de l'action.
    Fort de ses atouts, il se spécialise dans la science-fiction et le film à héros. Aliens en cela apparaît très logique dans son oeuvre, mannichéenne en diable, mais très critique sur l'humain. On y retrouve beaucoup de l'oeuvre Cameronienne (l'isolement, le duel avec un ennemi pas forcément humain....) Alors qu'il n'a que 2 films à son actif, il s'empare de la suite improbable.
    Cameron a eu la repsonsabilité de faire revivre l'Alien, et donc de redonner une chance à Ripley. L'essai fut si bien transformé, qu'Aliens est l'épisode le plus vu de la série, le plus divertissant aussi.
    Le cinéaste a choisi en effet de faire un blockbuster grand public, du scénario à l'horreur autorisée. Aliens est techniquement le plus rythmé. Et le plus optimiste.

Ridley Scott

Le créateur

Filmo éclair

    Comme James Cameron, Ridley Scott a toujours apprécié les femmes fortes dans ses oeuvres. En plus, ces personnages de sexe pas si faible lui portent chance. D'Alien à Thelma et Louise, il a remporté ses plus beaux lauriers grâce à elles.
    Scott a réalisé le premier Alien. Ce qui en fait un grand réalisateur, sans hésitation. Car non content d'en faire un gros hit, son "oeuf" devient culte et se fait référencer à ce jour dans presque 20 films - de Ferris Bueller à Toy Story en passant par Mel Brooks.
    Ne serait-ce que la scène de naissance thoracique...si connue que certains en cauchemardent encore. Alien, grâce à Scott, c'est le symbole de l'horreur, de la peur, de la mort. Répugnante, évidemment.
    Mais loin d'en faire une série B pour vidéos d'Halloween, et grâce à ses talents esthétiques (un point commun partagé par ses successeurs), Ridley Scott fait d'Alien uen oeuvre maîtresse du genre. Ni blockbuster à la Spielberg (Jaws), ni garnd spectacle spatial ou dramatique (Coppola, Lucas). Scott initie un style et une manière de filmer qui influenceront la pub, les clips, bref la pop-culture plus que le 7ème art.
    A l'origine, Alien devait être réalisé par Walter Hill (producteur de toute la série). Ripley devait être un homme, puis joué par une autre actrice que Siggy. de même Scott souhaitait uen fin plus noire. Avec un Alien derrière la tête de Ripley tandis qu'elle envoie son message à la Terre. Un S.O.S Alien désespéré. 20 ans après l'Alien et Ripley sont encore là.

l'oeuf stars realisateurs multimedia histoire liens

Sommaire Ecran Noir * Films * Stars * Opinions

© Volute productions 96-98