antz
Fourmiz / AntZ / Z et la Princesse

Critik
Avant -
première
mondiale
au Festival
de Toronto
98 / Film
de clôture
Fourmiz / AntZ

Fourmidable!
Toronto a applaudit et rit en voyant ce dessin animé qui prend le spectateur pour un cinéphile avant de le prendre pour un mangeur de pop-corns (les 2 ne sont pas incompatibles dans le cas présents). Antz est un vrai film, pas un cartoon, à l'instar de Ghost in the Shell (dans un autre genre).
Fourmillant de références cinématographiques (évidentes comme la chorégraphie de Pulp Fiction ou les dunes de sables de Star Wars, plus subtiles comme Brazil ou Métropolis), Antz est un pur délire visuel et humoristique. Un chaos entre les personnages à la démence Tex Averyenne et des situations très "Tarantino". Même si le film puise aussi dans les scènes artistiques "obligatoires" dans ce genre de film (l'animation 3D) comme la bulle d'eau, ou le feu de la loupe.
Mélange d'action, d'humour et de romantisme, cette production DreamWorks-PDi met la barre très haute visuellement mais aussi scénaristiquement. Comme dans Small Soldiers, DreamWorks prend le pari de faire un film politique en tant que divertissement. Qu'on s'entende bien, il ne s'agit pas d'un pamphlet Oliverstonien, mais d'une sorte de critique (cynisme?) stylisée.
Le contexte est même très sombre. Un royaume quasi-esclavagiste, totalement maoïste, niant l'individu, où l'opression commence dès la naissance: les fourmis sont soit soldats soit ouvrières. On loue alors a liberté, l'utopie, l'égoïsme même, l'individualisme (morale typiquement américaine). Bonnes intentions.
La société de masse (la même qui ira courir voir ce film) va retenir de ces messages qu'il "ne faut pas faire comme les autres". Une révolution populaire naîtra même (proche de l'aventure Solidarnosc en Pologne).
C'est là que Antz prend sa réelle signification. En finissant avec un espoir (la solidarité), de cause à sauver. On retrouve les thèmes chers à Spielberg (un homme de sauver et c'est l'humanité qui est sauvée). Rien de surprenant.
Cet aspect noir est heureusement une simple composante (la trame) de cette histoire d'insectes.
Car les créateurs s'en sont donné à coeur joie dans cette jubilation très contemporaine, se moquant de notre société, mais s'offrant surtout quelques plaisirs (pour notre plus grand plaisir): l'orchestre de jazz qui rappelle l'autre hobby de Woody, les dialogues très sexuellement sous entendus, un discours politico-tyrannique, une morale subversive (Npus avons le choix) ... bref à ne pas mettre devant tous les yeux et derrière toutes les oreilles des enfants...
A coté Toy Story, pourtant génial, semble très gamin. Antz se rapproche vraiment plus de Tex Avery...et c'est tant mieux (pour les + vieux?).

Images
Fourmiz / AntZ

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