Sortie le 11 novembre en France |
Grande-Bretagne |
Fiche Technique Production: Alison Owen, Eric Fellner, Tim Bevan Réalisation: Shekhar Kapur Scénario: Michael Hirst Photographie: Remi Adefarasin, B.S.C. Musique : David hirschfelder Montage: Jill Bilcock (124 minutes)
Casting: |
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Histoire: 1554. L'Angleterre est au bord de la banqueroute, son armée est fantomatique et l'hostilité étrangère se fait chaque jour plus menaçante. Lorsque Marie Tudor s'éteint, sa soeur Elizabeth est couronnée. Afin d'assurer la stabilité du royaume, son principal conseiller, sir William Cecil lui conseille d'épouser le duc d'Anjou ou le roi Philippe d'Espagne, bien que son coeur appartienne à son ami d'enfance Robert Dudley. Les crises politiques se multiplient, Elizabeth échappe de justesse à un attentat. Elle comprend alors qu'elle ne peut compter que sur elle-même, et deviendra alors à jamais "la reine vierge, Gloriana". |
N'oubliez pas qui vous êtes! L'Angleterre est à feu et à sang, luttant pour la sauvegarde de son catholicisme face à un protestantisme hérétique. Mais ici pas de place pour l'âme et a foi; il ne sera question que de pouvoir, d'amour, et de leur illustration. Elisabeth est un film historique relativement modeste, plutôt fidèle à la réalité mais qui n'emballe pas le spectateur. Le scénario est trop convenu (la scène de lit rituelle, les histoires de complot, etc...) pour maintenir le suspens. Et puis surtout il y a les failles de la réalisation de Shekar Kapur. Le début est particulièrement agaçant; tout y est filmé de haut, comme pour donner un sens divin à son point de vue (inexistant), agrandissant les décors, diminuant l'une des figures les plus tyranniques de la royauté britannique. Effet de style qui s'alourdit avec certaines lumières, où les catholiques sont toujours sombrement vêtus dans une atmosphère sordide, tandis que l'univers d'Elisabeth est lumineux, coloré, ludique. La caméra cherche le mouvement, et rarement elle se met au service d'une scène (la meilleure sera sans doute le discours sur l'église Anglicane). Les effets visuels sont un peu faciles et insignifiants, et même la qualité artistique, exigeance basique pour un film de cette ampleur, a ses défauts. Pourtant tout n'est pas à jeter, loin de là. Pour commencer, il y a le portrait d'une époque, la volonté de nous rappeler quelques faits historiques importants, même s'ils ont peu de résonnance dans notre fin de siècle. A ce titre, il y a beaucoup d'ironie dans la façon de montrer les servantes. Ensuite, il y a les acteurs. Tous font preuve de justesse, à l'exception peut-être de Cassel qui en fait trop et Cantona qui n'est pas à sa place. De Kathy Burke à Geoffrey Rush, les seconds rôles, souvent issus du théâtre, ne nous surprennent pas mais savourent leurs personnages. Joseph Fiennes est un choix plus contestable tellement il fait jeune minet comparé à son amoureuse, Elisabeth, vaniteuse et mature, ici incarnée par une Cate Blanchett peut-être trop belle pour être la coquette batarde de sang royale. Musique anachronique, script écrit à gros traits, casting composite... le film fait penser à ses séries carton-pâte que l'on diffusait dans les cinémas de quartier, là oùu les bons sentiments affrontaient les inévitables méchants. Le tout en cinémascope pour donner l'apparence d'un grand film. Reste qu'il n'est jamais inutile de parler des excès d'une religion,s urtout lorsqu'elle interfère dans les affaires de l'Etat. Une religion qui est censée être amour et nqui ne doit point tuer. Une religion qui au contraire n'est que haine et meurtres, intolérance et asservissement, querelles de pouvoir et ignorance du peuple. Mais justement Elisabeth fut la première souveraine à fusionner les fonctions: on ne peut admirer qu'un mythe. Avec elle l'Angleterre s'est affranchie du pape, et est devenue la première puissance du monde. |
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