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MAIS QUE FAIT LA POLICE?

Les kidnappeurs

Histoire & critique
Graham GUIT
Les personnages
Photos


Graham Guit: Fiche



© Volute productions 1996-1998 *
CHRIS


QUESTIONS AU REALISATEUR



Graham GuitQuestion: Au début du film, un des Kidnappeurs pose cette question : Est-ce qu'on peut échapper à son destin ? C'est une préoccupation qui est au coeur du film noir et du polar ; c'était votre point de départ ?
Graham Guit : A la base de l'écriture, je me suis demandé s'il faut suivre les gens qu'on aime jusqu'au bout, quitte à se foutre dans la merde ! Tous les personnages sont confrontés à ce dilemne et la réponse est plutôt non, sauf qu'ils font tous le contraire de ce qu'ils devaient faire.

Q: Après la stylisation pop-acide, très marquée par les années 70 de votre premier film Le Ciel est à nous, vous aviez envie de plus de réalisme, de sobriété pour la mise en scène des Kidnappeurs ?
G.G. : Le Ciel est à nous était un film vu à travers les yeux de quelqu'un qui fumait beaucoup de joints ! Là, c'est vu par des gens plutôt straight ! Au moins en ce qui concerne Armand et Claire... Alors oui, le tyle est plutôt sobre.

Q: Quelles sont ces pulsions et ces sombres motifs qui les agissent ?
G.G. : Pour Armand, c'est d'aller au bout de son histoire d'amour, donc d'assumer, même dans la pire des galère ; pour Claire, il s'agit de prouver à son homme, Armand, qu'elle est capable de prendre une initiative, aussi destructrice soit-elle, et d'être une pro, une femme à la hauteur ; elle doit peut-être aussi se faire pardonner quelque chose...
Zéro n'a qu'une idée en tête, impressionner sa gonzesse, Nuage. Et enfin, pour Ulysse, il s'agit de prouver au "milieu" qu'il est capable de jouer dans la cour des grands, d'être un caïd. Ils ont tous quelques chose à prouver par rapport à leur image.

Q: Vous êtes maniaque sur la préparation des acteurs ? Lorsqu'on voit Romain Duris customisé en neu-neu avec une simple coupe de cheveux néanderthalienne, on sent qu'aucun détail ne vous échappe...
G.G. : Cette coupe, c'était presque l'élément essentiel du rôle ! Je pense que l'histoire se raconte à travers les détails et que chaque détail relate l'histoire : Melvil, poil carcéral, très court ; Elodie, coupe androgyne ; Romain, gamin désordonné ; et Isaac, straight. Tout est important !
En fait, la seule discipline que j'ai imposée à mes acteurs était d'être physiquement prêts, et de voir des films en amont ; à travers la fiction, on expérimente au mieux les émotions me semble-t-il.
J'ai demandé à Isaac de visionner tous les films de Jimmy Cagney pour qu'il sache qui a inspiré Joe Pesci et De Niro.
A Melvil, j'ai conseillé l'oeuvre complète de Burt Reynolds pour qu'il s'imprègne de cet état d'esprit macho, buveur de bière, bien dans ses pompes ! Plus quelques films avec Steve Mac Queen pour le côté macho humain.
Elodie a maté De Niro dans Midnight Run, et Michael Keaton, des modèles masculin, certes, avec une attitude déterminée, des gens capables de se tromper et de bien retomber sur leurs pattes.


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