logo affiche paru dans Variety en 98

FILM

Autres Jeanne dans le cinéma:
Il y en a eu une trentaine...
1898 / Georges Hatot
1900 / Georges Méliès
1900+1905+1909 / Mario Caserini
1908 / Albert Capellani
1913 / Oxelia
1917+1921 / Cecil B. De Mille (Géraldine Farrar)
1928 / Marco De Gastyne
1928 / Carl Dreyer (Renee Falconetti)
1935 / Gustav Ucicky (Angela Salloker)
1948 / Victor Fleming (Ingrid Bergman)
1954 / Roberto Rossellini (Ingrid Bergman)
1957 / Otto Preminger (Jean Seberg)
1961 / Claude Antoine
1963 / Robert Bresson (Florence Carrez)
1967 / Piero Heliczer
1970 / Gleb Panfilov
1977 / Stephen Rumbelow
1993 / Jacques Rivette (Sandrine Bonnaire)

milla is joan

Selon Besson...

Jeanne d'Arc est souvent représentée comme une Sainte, une Chef de guerre, une naïve ou une mystique, selon. Tout le monde s'accorde pour saluer la démarche risquer, coûteuse, (anglophone), du cinéaste mal aïmé par les cinéphiles et la critique, adulé par son public.
Ce sera l'occasion pour le jeune public de s'interesser à ce personnage historique, et surtout de réhabiliter la jeune femme, trop exploitée par l'extrême droite. Un débat va pouvoir se réouvrir sans que les gens soient taxés de nationalistes. Après tout l'héroïne, si elle appartient au patrimoine français, ne doit pas être l'emblême d'un parti xénophobe.
Besson déclare petre parti dans une direction différente : "Je me suis surtout attaché à cette petite Jeanne et savoir comment on peut, émotionnellement, traverser autant d'épreuves à son jeune âge, et garder son insousciance.."
La contradiction - humaine - entre l'idéal à déendre et voir du sang sur ses mains est à la base de son combat. "Il fallait qu'elle croit."
Assurément, Besson a signé un film historique avec un montage de film fantastique, à en croire la bande annonce. Il voulait aussi que son personnage principal soit moderne et trouve un écho en cette fin de siècle. "Rosetta est une petite Jeanne" prend-il comme exemple.
Le film est ainsi divisé en deux parties : l'adhésion et le doute. Une psychanalyse de cette messagère qui prend son envol avec son double procès : celui avec les Hommes, qui savent déjà qu'ils vont la condamner et celui avec sa conscience (incarnée par Dustin Hoffman).
"C'est Jeanne, la jeune femme, qui dégage cette peine que j'ai voulu révéler." Il fallait donc que Besson exprime lui-même un message. Et autant sa passionnaria était à la tête d'une armée, autant Besson reprend son credo pacifiste : "J'ai filmé le côté sale et froid de la guerre. Il n'y a que des larmes. Que des perdants. Aucune guerre, aucune cause n'est bonne."
C'est sans doute pour cela que le film commence par ce Commandement biblique : "Tu ne tueras point."

A savoir:
Luc Besson considère que c'est son meilleur film.
Tourné dans la chronologie des événements.
Interdit aux moins de 12 ans en France.
Conseil du cinéaste : Voir le film en VO (pour les sanglots, les silences et la voix de Dustin Hoffman), dans une salle équipée en son Dolby SDDS, et de préférence les Gaumont Ambassade et Italie.
Le film sort en France avec 500 copies, après quelques difficultés pour avoir des salles à cause de Star Wars.


(C) Écran Noir 1996-1999