ECRAN NOIR, Savong Private Ryan
L'objet de la mission est un homme.
Voici la dernière grande invasion de la dernière grande guerre.

Fiche Technique
Réalisateur: Steven Spielberg
1941, Indiana Jones, La Liste de Schindler

Scénario: Robert Dobat
non crédités: Frank Darabont, Scott Frank
Photographie: Janusz Kaminski
Musique: John Williams
Montage: Michael Kahn (169 mn)
Production: DreamWorks / Amblin / Paramount

Casting
Tom Hanks
Captain John Miller
Tom Sizemore
Sergeant Horvath
Edward J. Burns
Private Reiben
Matt Damon
Private James Ryan
Jeremy Davies
Corporal Upham

Making Of
70 millions de $ de budget
Réalisé entre juin et août 97.
Tourné avec l'armée irlandaise.
Lieux: Londres, côtes irlandaises, ancienne usine de British Aerospace, Normandie
Spielberg n'a pas filmé la majeure partie des scènes en France pour cause de charges sociales trop élevées.

Saving Private Ryan

Ecran Noir
Films
Courrier

Buzz

Impressionnant. Un film de presque 3 heures sur une guerre que 80% des Américains n'ont pas connu. Une guerre plus que filmée, jusqu'à l'apogée médiatique du cinquantenaire du débarquement.
Ce qui impressionne c'est d'abord la réputation du film, avant sa sortie. Initialement prévu pour le printemps, DreamWorks et Paramount ont risqué uen date de lancement en plein été.
En pleine saison pop-corn et sodas, séduire des ados avec un drame de guerre de 169 minutes, cela tient du pari marketing.
Cependant les 2 studios ont quelques atouts non négligeables pour en faire un beau succès (surtout à l'international).
Spielberg pour commencer. Malgré l'impact Titanic-Cameron, et son relatif insuccès avec Amistad, Spielberg demeure le cinéaste le plus puissant d'Hollywood, et l'un des plus prolifiques.
Sa carrière a toujours été jalonnée par des mégahits, des films plus personnels, des succès critiques, et quelques plantages. Saving Private Ryan est déjà un succès critique.
En se plongeant dans un genre oublié (le film de guerre), 12 ans après Platoon (quintessence du film post-Vietnam), Spielberg prend ses détracteurs à rebrousse poils. Loin du facile et sans éclat Jurassic Park 2, moins didactique et pesant qu'Amistad, SPR offre au cinéaste l'occasion de renouer avec un sujet de prédilection.
C'est en effet son 7ème film ayant pour décor la Seconde Guerre Mondiale. Du désopilant 1941 au chef d'oeuvre Schindler, via la trilogie des Indiana Jones et le dramatique Empire of the Sun. SPR est évidemment plus dans le prolongement de Schindler's list, qui lui avait valu une reconaissance internationale, en plus d'une consécration tardive.
Esthétiquement (couleurs désaturées), scénaristiquement (une histoire vraie pour sauver une vie), et historiquement, le film est un prolongement logique de Schindler. A une nuance près: le traitement cinématographique.
C'est l'autre atout du film. Certes, les médias consacrent des rétrospectives sur cette Guerre. De même, cela faisait 17 ans que Spielberg n'avait pas promu lui-même un de ses films, en faisant une tournée des villes américaines. Mais ce dont tout le monde parle, c'est la séquence d'ouverture.
24 minutes ultra-violentes, explicites, meurtrières sur un carnage (le débarqumement en Normandie). Du jamais vu depuis Samuel Fuller. Visuellement très réaliste, Spielberg montre la guerre dans toute son horreur. Comme s'il s'agissait d'un film muet. Sans explication. Tout est dans l'image. Cela fait déjà de SPR un film marquant, et remarquable.
Enfin pour conclure, il est indéniable qu'avec Tom Hanks et Matt Damon sur son affiche, le film devient une des affiches les plus hots du moment. Hanks est l'une des 5 plus importantes stars du monde. Damon est en pleine ascension pour décrocher les étoiles.
Saving Private Ryan a donc tout pour devenir un film de collection. En attendant ses probables nominations aux Oscars.

    © Volute (tm) productions....24 juillet 98