Parker, l’adaptation tragiquement inutile

Posté par geoffroy, le 17 avril 2013, dans Critiques, Films.

parkerL'histoire : Parker est le plus audacieux et le plus redoutable des cambrioleurs. Spécialiste des casses réputés impossibles, il exige de ses partenaires une loyauté absolue et le respect scrupuleux du plan. Alors qu’une opération vient de mal tourner à cause d’une négligence, Parker décide qu’il ne travaillera plus jamais pour Melander et son gang. Mais le caïd n’accepte pas l’affront et ses hommes laissent Parker pour mort.


Bien décidé à se venger, Parker remonte la piste du gang jusqu’à Palm Beach. Se faisant passer pour un riche Texan à la recherche d’une luxueuse propriété, il rencontre la séduisante Leslie, un agent immobilier qui connaît les moindres recoins de l’île. Avec l’aide de la jeune femme, Parker découvre que le gang projette de rafler 50 millions de dollars de bijoux. Il monte alors un plan pour s’en emparer. C’est le début d’une opération dont Parker n’avait prévu ni l’ampleur, ni les conséquences…

Notre avis: Quitte à découvrir sur grand écran les aventures de Parker, célèbre cambrioleur professionnel créé sous la plume de feu Donald E. Westlake (pour l’occasion il signait sous le pseudo Richard Stark), mieux vaut se (re)faire Le Point de non-retour de John Boorman avec Lee Marvin (1967) ou Mise à sac d’Alain Cavalier avec Michel Constantin (1967).

Car le tout  nouveau Parker, premier du nom au cinéma depuis qu’Hollywood en a récupéré les droits, ne vaut pas tripette, même sous les traits du sympathique et athlétique Jason Statham. Tout ou presque ronronne dans une bien mauvaise mécanique. Atone, soporifique ou par moments inepte, le film est surtout facile. Pour ne pas dire carrément fainéant. Pour preuve, il déroule un scénario ultra-balisé axé sur la vengeance et uniquement la vengeance.

Du coup, le réalisateur qui ne s’arrête jamais sur la spécificité du personnage dans sa dimension de monte-en-l’air, plombe le seul intérêt d’un projet cinématographique plutôt inoffensif. Comble de l’ironie, Parker laisse ses « anciens petits copains » d’un casse qui a mal tourné, faire le boulot. Lui, il attend. Et nous, on s’emmerde.

Si la belle Jennifer Lopez ose, à 43 ans, un petit dénudé affriolant en petite culotte, son rôle ne sert de toute façon à rien. D'où le dénudé, peut-être. Comme cette scène de baston – super bien branlée au demeurant – en plein milieu du film. A ce stade, on se demande à quoi bon. Et puis on laisse tomber puisque le film ne propose rien sur la psychologie d’un homme visiblement fatigué de mener cette vie. Statham fait alors du Statham. À la lettre. Sans sourciller ni chercher à proposer autre chose que les sempiternelles « actionners » qu’il affectionne visiblement.  Nous avons connu Taylor Hackford légèrement plus inspiré (Contre toute attente, Dolores Claiborne, Ray...).

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