Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


Pathé  

Production : Films actions, SPZ Entertainment, Bolexbrothers, Pathé Renn, France 2 Cinéma, UK Film Council, Pathé Pictures, Pricel
Distribution : Pathé
Réalisation : Jean Duval, Frank Passingham, Dave Borthwick
Scénario : Paul Bassett Davies, Raoff Sanoussi, Stéphane Sanoussi, Tad Safran, Jean-Pierre Carasso, d'après Serge Danot
Montage : Mathieu Morfin
Musique : Mark Thomas
Directeur artistique : Lilian Fuentefria
Durée : 85 mn
 

Henri Salvador : Pollux
Vanessa Paradis : Margote
Dany Boon : Ambroise
Michel Galabru : Zabadie
Gérard Jugnot : Sam
Valérie Lemercier : Azalée
Eddy Mitchell : Flappy
Elie Semoun : Zébulon
 

site officiel
 
 
Pollux, le manège enchanté (Sprung! The magic roundabout)


France / 2005

02.02.05
 

Pollux et le manège enchanté. Deux versions. La frenchy et l'anglaise. A Paris ce chien s'appelle donc Pollux, chez les britanniques il aboie au nom de Dougal. ZeBaDee remplaçant Zébulon. Youpla boum. Pour les faire renaître en 3D, il a fallu des Marseillais.




41 ans après son arrivée sur le petit écran (une seule chaîne en noir et blanc à l'époque), les marionnettes se transforment en personnages animés façon Toy Story (on va y revenir). Créés par Serge Danot , les 500 et quelques épisodes mettant en vedette les habitants du Bois Joli ont coûté sans doute beaucoup moins chers que les 30 millions d'euros estimés pour le film. Ironiquement Pollux n'est apparu qu'au septième épisode du Manège enchanté. Il est pourtant le titre du seul long métrage adapté de la série, Pollux et le chat bleu, réalisé par Serge Danot en 1970. Le monsieur est mort en 1990. La série a persévéré jusqu'en 1995.
Dans un élan d'orgueil national, héritiers, fans et producteurs décident de le transformer en 3D, en France. Film Action créé sa propre structure d'images de synthèse, Action Synthèse.Pollux est le second long métrage d'animation en 3D réalisé en France, après Kaena La Prophétie, un fiasco financier retentissant (2003).
Pour l'occasion, les scénaristes créent un méchant - Zabadie - et transformer le chien en sauveur du monde. Avec le logiciel québécois de Softimage qui a permis à Pixar de faire Toy Story, 400 ordinateurs moulinèrent 1139 plans et 100 000 images. Quatre ans de dur labeur qui viseront les tout-petits pour les vacances de février.
Le hiatus réside dans le scénario : entre la version cul cul la praline instaurée en France et celle plus déjantée et mordante des Anglais, le juste milieu aboutit à un compromis bâtard. Regrettable. La seule faute de goût est en effet dans l'absence de dérision, d'humour et de scénario original. Réalisé par Jean Duval, échappé de chez Disney, le film représente un énorme enjeu avec ses 400 copies, un marketing forcené (nostalgie oblige) et le soutien de Pathé. La concurrence est rude avec l'excellent dessin animé danois Le fil de la vie mais aussi Kié la petite peste, Pinocchio le robot et, en continuité, le succès de Miyazaki, Le Château ambulant.
Ne comptons pas sur les chansons, indiffusables sur les FM. Henri Salvador en aura écrite deux pour l'occasion, tout comme on retrouve Eddy Mitchell sur une reprise de... Dick Rivers! Les autres chansons sont interprétées et écrites par Lydia Martinico, qui a souvent collaboré avec Salvador. Ce dernier fait aussi la voix de Pollux. Le casting vocal est sublime : Vanessa Paradis en petite fille, Eddy Mitchell en lapin, Elie Semoun sur ressorts, Dany Boon en escargot, Valérie Lemercier en vache cantatrice, Gérard Jugnot en petit soldat au gros coeur, et Michel Galabru en méchant. Pas de Lorie ni de PPDA. On progresse.
Surtout qu'il fallait bien autant de Césarisés et de Moliérisés pour rivaliser avec le casting british : Tom Baker en Zébulon, Jim Broadbent en Brian, Joanna Lumley en vache, Kylie Minogue en gamine nommée Florence, Robbie Williams en chien vedette, Ray Winstone en soldat et Richard O'Brien en sale Zebedee. La prochaine fois, faudra aussi penser à recruter des bons scénaristes...
 
vincy
 
 
 
 

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