Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


TFM  

Production : Mandarin films, M6 films, Canal +, M6, Cinécinéma
Distribution : TFM
Réalisation : James Huth
Scénario : Jean Dujardin, Karine Angeli, James Huth
Montage : James Huth, Antoine Vareille
Photo : Philippe Piffeteau
Décors : Alain Veissier
Son : Jean Minondo, Bridget O'Driscoll
Musique : Laurent Quaglio
Durée : 98 mn
 

Jean Dujardin : Brice Agostini
Clovis Cornillac : Marius
Bruno Salomone : Igor
Elodie Bouchez : Jeanne
Alexandra Lamy : la sirène
Mathias Mlekuz : l avocat Eudes
François Chattot : François Agostini
 

site officiel
sites sur brice de nice, les sketches
 
 
Brice de Nice


France / 2005

06.04.05
 

La Bricemania va-t-elle déferler sur la France? Pour peu que vous ne soyez pas "papophile" ou "monacofan", il y a peu de chance que vous évitiez la campagne marketing, installée depuis un mois, afin de rentabiliser les 400 copies durant les vacances de Pâques. L'enjeu pour le distributeur est de taille. TFM est actuellement leader au Box Office de l'année, notamment grâce à Iznogoud, qui, pourtant, n'a pas rempli ses objectifs. Après quelques succès grâce à des films risqués (Aviator, La Chute, Le dernier trappeur), le distributeur a goûter de nouveau au fiasco avec Neverland, Trouble et Piège de feu. Malgré sa position dominante, TFM n'a aucun hit à 3 millions de spectateurs dans son catalogue. Brice cassera-t-il l'a malédiction?

Le livre Bye Bye Bahia


Le personnage est né il y a dix ans,montre militaire homme créé de toutes pièces par Jean Dujardin, à l'époque pas célèbre. La télé puis le web diffusent ses sketches et ses gags. Une communauté se forme, en pleine vague des tendances régressives et adolescentes pour les trentenaires (L'île aux enfants, Goldorak...) : il fait mouche. Depuis Jean Dujardin a été enrôlé pour être le mec d'Un gars une fille, version française de la série québécoise. Gros hit cathodique puis vidéo. Auteur, il devient alors surtout interprète. On le voit dans des comédies peu reluisantes, en second rôle, avant de prendre le haut de l'affiche l'an dernier avec Mariages! et Le Convoyeur, une comédie à succès et un thriller. Brice de Nice pourrait ainsi le catapulter, ou le noyer, dans les comiques qui comptent. Il était surtout temps de l'incarner au cinéma. A 32 ans, Jean Dujardin ne pouvait plus attendre très longtemps pour jouer un ado attardé de 20-25 ans... La plupart des idées qui ont donné le résultat cinématographique final proviennent de la co-scénariste, Karine Angeli. Mais c'est évidemment le mélange des genres avec le réalisateur James Huth qui donne cet aspect hybride au film. Huth, élégant jeune homme, cinéaste rare (son seul long métrage est le culte Serial Lover, qui date de 1998!), apporte une forme de surréalisme à ce film, dont le tournage fut assez chaotique (un incendie criminel à détruit le décor).
Si l'on retrouve la nana d'Un gars une fille, Alexandra Lamy, et le comparse de toujours, Bruno Salomone, de toutes ses aventures depuis presque dix ans, Brice de Nice s'offre deux "césarisés". Clovis Cornillac + Elodie Bouchez, la classe. Si on n'est plus étonné par la diversité des personnages du premier, il faut savoir que la seconde s'est battue pour être de l'aventure, trop étiquetée cinéma art et essai. Enfin sexy et souriante la primée cannoise... Sa première comédie populaire, aussi.
Qu'on se comprenne bien : Dujardin est là pour se marrer, pas pour faire des trucs d'intellos, ou s'ouvrir les veines... Il était un homme froid, timide, mal dans sa peau. On l'imagine bien "casser" à tout va, pour se sentir exister. Comme son personnage. Le succès l'a changé, en mieux, selon ses proches. La télévision, cependant, ne le valorise pas. Au mieux, il semble cool, au pire, prétentieux. Comme Brice, il agacera autant qu'il sera apprécié. Car le péril est que Brice n'intéresse personne. A-t-on fait des études marketing pour connaître la véritable notoriété du personnage? Pour beaucoup, il sera "neuf". Le phénomène n'est-il pas juste dans la tête des initiateurs, ayant cru que quelques sites web autour de Brice suffisaient à en faire un centre d'intérêt d'importance nationale? Pour le comédien, la réponse est primordiale. C'est la première fois qu'il porte un film sur ses épaules (musclées avec l'entraînement). Il avouait récemment : "J'ai évidemment besoin que le film marche. Pour de multiples raisons. Tu annonces un truc drôle, déjà; donc, si les gens ne rigolent pas, c'est un peu la casse. C'est ton personnage, tu y tiens; donc, si ça ne prend pas, re-casse. A l'arrivée tu as besoin de te lever le matin et de te dire : "C'est bien, mon garçon, tu fais les bons choix, écoute-toi." (...) Evidemment que je serais triste s'il ne marchait pas. ce qui est agréable, c'est que je n'ai pas l'impression de promouvoir du vomi." En cela il n'a pas tort. Et quand bien même, certaines merdes font de beaux succès, ou des navets de très bons programmes télés. Brice est quand même au dessus de ça.
 
vincy
 
 
 
 

haut