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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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UIP
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Production : Paramount Pictures, DreamWorks SKG, Amblin Entertainment, Cruise/Wagner Prod.
Distribution : UIP
Réalisation : Steven Spielberg
Scénario : David Koepp, Josh Friedman, d'après le roman de H.G. Wells
Montage : Michael Kahn
Photo : Janusz Kaminski
Décors : Rick Carter, Anne Kuljian
Son : Ron Judkins
Musique : John Williams
Effets spéciaux : Harlow effects, ILM
Costumes : Joanna Johnston
Maquillage : Lois Burwell, Kenny Myers
Directeur artistique : Tony Fanning
Durée : 117 mn
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Tom Cruise : Ray Ferrier
Dakota Fanning : Rachel Ferrier
Justin Chatwin : Robbie Ferrier
Tim Robbins : Ogilvy
Miranda Otto : Mary Ann Ferrier
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War of the Worlds (La guerre des mondes)
USA / 2005
06.07.05
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Ayant découvert le roman de H G Wells très jeune, Steven Spielberg caresse le rêve d’adapter le classique de la science fiction depuis belle lurette. Alors que Tom Cruise rend visite au réalisateur sur un plateau de tournage, ce dernier soumet à l’acteur pêle-mêle divers projets qui lui trottent en tête. Parmi ceux –ci figurent La Guerre des Mondes qui enthousiasme Cruise. Les deux hommes ont déjà tourné Minority Report, expérience qui s’est révélée fructueuse. Bien qu’entravé par un emploi du temps de ministres, le duo voit l’opportunité de mettre en œuvre le projet se présenter alors que Cruise doit patienter pour ré endosser la défroque de l’agent Ethan Hunt, le scénario de Mission :Impossible III se révélant insatisfaisant. Arrangeant, Spielberg en quête de succès repousse la réalisation de son film consacré au drame terroriste des jeux Olympiques de Munich.
Le scénario sera confié à Josh Friedman, débutant ayant signé depuis celui du Daliah Noir d’après James Ellroy que tourne actuellement Brian De Palma, ainsi qu’à David Koep, qui a déjà collaboré avec Spielberg sur la série des Jurassik Park.
Aidé de son entourage technique qui ne le quitte plus depuis quelques années, Steven Spielberg se lancera dans une course contre la montre pour concrétiser l’adaptation en des temps records. La pré-production ne prendra ainsi pas plus de 10 semaines. Le cinéaste se reposera notamment sur les dernières innovations technologiques du laboratoire de son ami George Lucas, dont un logiciel 3D permettant de simuler les prises de vue et les mouvements de caméra, supplantant ainsi le story board. La préparation et l’expérience conjuguées autorisèrent l’équipe à bénéficier d’un planning décent pour le tournage, ainsi que l’exige une fresque d’une telle ampleur qui se répartit qui plus est géographiquement sur les deux côtes des Etats-Unis. A noter que les plans incluant un grand nombre de truquages numériques furent exécutés en priorité, afin de laisser une grande latitude aux techniciens encadrés par l’incontournable Dennis Muren d’ILM, pour effectuer leur travail sans attendre le dernier tour de manivelle et limiter après coup la durée de la post production.
Si on ne présente plus Tom Cruise, on aura peut-être un peu plus de mal à identifier son ex à l’écran, Miranda Otto. Australienne d’origine, elle aura été révélée par son interprétation de la princesse Eowyn dans la saga Lord of The Rings de Peter Jackson. Si Spielberg s’est fait une spécialité dans la découverte des enfants star (Christian Bale, Henry Thomas, Drew Barrymore, Haley Joel Osment), la jeune Dakota Fanning a pour sa part déjà une longue carrière malgré son très jeune âge (11 ans). Trustant les rôles d’enfant, elle a évolué en surdouée hypocondriaque aux côtés de Brittany Murphy dans la comédie Uptown Girl, mais aussi de Mike Myers dans The cat in the Hat ou de De Niro pour Hide and Seek. En comparaison son aîné Justin Chatwin qui joue le rôle de son frère n’a pas encore eu l’occasion de marquer véritablement le grand écran. Tim Robbins travaille pour la première fois avec Spielberg, cequi n’estpas le cas de Morgan Freeman qui officie préposé à la voix off de début et de fin et qui était déjà au casting de Amistad. Pour le clin d'oeil, les deux acteurs de la version de 1953 filmée par George Pal, Gene Barry et Ann Robinson, font une apparition dans le remake de Spielberg.
Annoncé en fanfare comme le projet majeur de cette première décennie du nouveau millénaire, battant à plate couture Titanic et consort, l’équipe de production de La guerre des mondes aura au final fait preuve d’une maîtrise parfaite de son budget qui ne représente que la bagatelle de 135 M de $ (Cruise et Spielberg, optimistes, se payant en pourcentage sur les recettes). Le public aura très tôt assisté à une suite de teasers ne dévoilant que timidement les attributs du film. La production s’interdira de montrer tout effet spécial dans la version définitive de la bande annonce afin de préserver ses précieux effets de surprise. La promotion du film, une tournée mondiale d’avant premières débutant à Tokyo, aura été moins contrôlée. Cruise reprenant en main sa propre communication après s’être émancipé de Pat Kingsley, son attachée de presse, fut au centre de multiples polémiques, enchaînant les déclarations malheureuses à caractères scientologiques (à l’égard de Brooke Shield et de sa dépression), les associations opportunistes (son amourette contractuelle avec Katie Holmes), au risque de laisser au second plan l’exposition du film. Exceptionnellement et sans cause à effet, La Guerre des Mondes n’ornera pas son poster du portrait de Cruise, mais de la seule main d’un Alien enserrant la terre entre ses doigts. L'illustration renvoie bien curieusement à la couverture du roman The Invaders Plans signé par L. Ron Hubbard (Guru de la scientologie)... La France aura été plus frileuse (ou moins engagée?) puisqu’une partie de la communication-affiche se focalise invariablement sur l'acteur.
Sans attendre les retombées de son nouveau bébé au succès annoncé, Spielberg entame le tournage de son drame sportif avec en ligne de mire les prochains Oscars.
PETSSSsss-
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