Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


(c) Gaumont Columbia TriStar  

Production : Lakeshore Entertainment
Distribution : Gaumont Columbia TriStar Films
Réalisation : Scott Derrickson
Scénario : Paul Harris Boardman, Scott Derrickson
Montage : Jeff Betancourt
Photo : Tom Stern
Décors : David Brisbin, Lesley beale
Son : Karen Schell
Musique : Christopher Young
Effets spéciaux : Bill Orr
Costumes : Tish Monaghan
Maquillage : Gitte Axen, Keith VanderLaan (sfx)
Directeur artistique : Sandi Tanaka
Durée : 219 mn
 

Laura Linney : Erin Bruner
Tom Wilkinson : Le père Moore
Campbell Scott : Ethan Thomas
Jennifer Carpenter : Emily Rose
Colm Feore : Karl Gunderson
Joshua Close : Jason
 

Site officiel français
 
 
The Exorcism of Emily Rose (L exorcisme d Emily Rose)


USA / 2005

07.12.05
 

En 1999, le Vatican a révisé le texte officiel du rite de l’exorcisme pour la première fois depuis plus de quatre siècles. En février 2005, la Athenaeum Pontificum Regina Apostolorum, une université soutenue par Rome, a ouvert un cours destiné aux prêtres exorcistes où il est question d’y apprendre à reconnaître ce qui relève de la psychiatrie, de la simulation ou parfois un phénomène recevable de possession. Ainsi, en 2003, plus de 9000 cas furent déclarés, mais seuls 12 d’entre eux furent retenus comme crédibles, alors qu’en Italie, le nombre d’exorcisme est passé de 30 à 300 en dix ans. Dans le même temps, l’Archidiocèse catholique romain de Chicago a récemment nommé son premier exorcisme officiel à plein temps et « La salsa du démon » est redevenu en tête du top 50…Ah non. Mauvaise info. Quoiqu’il en soit, Saddam Hussein désormais dans l’enfer des geôles irako-américaines, il fallait bien revenir aux bonnes vieilles valeurs du Diable en notre jardin. C’est désormais chose faite avec Hollywood qui n’en perd jamais une et nous adapte aujourd’hui un cas survenu en Allemagne en 1976. Entre 1968 et jusqu’à cette date, une étudiante nommée Anneliese Michel fut en proie aux pires crises d’épilepsies au point d’être convaincue de possession démoniaque. Son cas s’aggravant, elle subit sa première séance d’exorcisme en 1975, puis d’autres, pour mourir des suites de la pratique l’année suivante. Le prêtre et les parents furent jugés pour homicide involontaire et condamnés à 6 mois de prison.




Lorsqu’ils tombent sur le synopsis relatant cette histoire, Scott Derrikson (« Hellraiser : Inferno ») et son scénariste, Paul Harris Boardman, faisaient des recherches pour un projet avec Jerry Bruckheimer et travaillaient avec un officier du NYPD spécialisé dans les cas paranormaux. Il leur fit à cette occasion écouter les enregistrements audio de rituels exorcistes qui leur glacèrent le sang. Derrikson, chrétien convaincu, diplômé en théologie, et Boardman plutôt sceptique, virent là matière à débattre sur le sujet en transposant l’action du fait divers d’origine aux confins d’une Amérique intemporelle (vous ne verrez aucun téléphone portable dans le film…). La délocalisation de nombreux tournages Hollywoodien à Vancouver depuis l’aube des années 90 leur offrirent non seulement de moindres taxes, mais les décors propices à noyer toute référence à un lieu précis des Etats-Unis du nord. Afin de donner une gamme de couleurs et d’émotions au chef décorateur, Boardman lui montra des reproductions de toiles de Francis Bacon, et au chef-opérateur les premiers films de Dario Argento (qui, selon les intéressés, « ont un peu vieillis » ! On verra ce qu’il restera du leur dans 30 ans…). Restait l’approche des séquences de possession proprement dites. La référence incontournable à celles de « L’exorcisme » de William Friedkin est un véritable boulet et Derrikson se demande comment faire plus convaincant sans tomber dans le grotesque. On songe alors à toute une gamme d’effets visuels dans le même temps que le casting d’Emilie rameute l’ensemble des jeunes espoirs féminins de L.A. Laura Linney, qui interprète l’avocate agnostique du prêtre, conseille à Derrikson de faire passer un test à sa jeune partenaire de « La chasse aux sorcières » présenté il y a peu à Brodway. Cette dernière se nomme Jennifer Carpenter et n’a à son actif cinématographique que la comédie « FBI, fausses blondes infiltrées » de Keenen Ivory Wayans. S’étant renseignée auparavant sur l’épilepsie, l’audition se transforme rapidement en hébétude devant la façon dont la jeune femme plie son corps et émet des sons à faire frémir l’assemblée. Derrikson comprend alors que le budget effets spéciaux pourra être revu à la baisse et laisse les coudées franches à sa nouvelle recrue.
Le film remporte tous les suffrages au box-office U.S et les deux compères on décidé de poursuivre leur collaboration pour les futurs « The Church of the holly ghost » et « Darkness falling » qui, selon leur titre, risquent bien d’exploiter le filon et promettent qu’ils ne sont pas prêts à cesser de tirer le Diable par la queue.
 
Arnaud
 
 
 
 

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