Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


Melampo  

Production : Melampo Cinematografica
Distribution : Pathe distribution
Réalisation : Roberto Benigni
Scénario : Roberto Benigni, Vincenzo Cerami
Montage : Massimo Fiocchi
Photo : Fabio Cianchetti
Décors : Maurizio Sabatini
Musique : Nicola Piovani
Durée : 115 mn
 

Roberto Benigni : Attilio
Nicoletta Braschi : Vittoria
Jean Réno : Fouad
Tom Waits : Tom Waits
Emilia Fox : Nancy
Abdelhafid Metalsi : Dr salman
 

la vita è bella
site officiel en VF
 
 
La tigre e la neve (Le tigre et la neige)


Italie / 2005

14.12.05
 

Trois ans après le flop de Pinocchio (35 millions d'euros de budget, à peine 30 millions d'euros de recettes dans le monde, et à peine 250 000 entrées en France), c'est le retour de Roberto Benigni en producteur-auteur-réalisateur-acteur. Avec un budget à peu près équivalent, Le tigre et la neige, tourné à l'automne 2004 entre l'Italie et la Tunisie, malgré de bien meilleures critiques, a séduit presque moitié moins d'italiens dans les salles que les aventures du pantin menteur. Mauvais augure? Benigni va avoir d'autant plus besoin du marché international. La sortie "précipitée" en France s'avérera peut-être une erreur, face à Narnia, King Kong et Angel-A, comment la comédie tragique ou la tragédie burlesque de l'italien va-t-elle pouvoir se positionner, sans un minimum de buzz, d'éloges, de médias?




"Les films sont beaux quand l'idée ne vient pas d'un fait précis, mais quand il s'agit d'une véritable envie. Ce film traite des sentiments et du désir. Le protagoniste est prêt à livre son combat pour l'amour dans un pays en guerre. La guerre en Irak, aujourd'hui, c'est la représentation de tous nos cauchemars. Pour moi, ce phénomène constituait un décor idéal pour décrire la folie de cet amour, comme dans les contes d'autrefois. Le film est né d'un désir immense, faire une histoire d'amour qui fasse rire et pleurer." Voilà pour l'explication du thème, d'actualité. Rappelons que les italiens étaient fortement hostiles à cette guerre et que Belusconi, malgré ses reniements récents, a suivi Bush sur cette affaire.
Benigni, qui a encore employé sa femme pour le rôle de sa dulcinée à conquérir, précise la folie de cet amour : "Le personnage est guidé par la folie : il aime cette femme et va en Enfer pour elle. Comme Orphée qui cherche Eurydice aux enfers, comme "La Belle au bois dormant", comme dans tous les contes où l'homme doit surmonter toutes sortes d'épreuves pour sauver son aimée. " il a aussi enrôlé Jean Réno, qu'on n'avait pas vu depuis longtemps dans un rôle aussi différent que ceux qui l'ont fait connaître dans les productions hollywoodiennes ou les comédies françaises. Hormis un passage intéressant dans Hotel Rwanda, il faut remonter dix ans en arrière pour trouver ce genre de films dans sa filmographie. Pour lui, Benigni a rajeunit le personnage et réécrit une partie du scénario.
Réno incarne un poète irakien (Fouad), Benigni un poète italien (Attilio, du nom du poète Attlio Bertolucci, père de Bernardo et Giuseppe Bertollucci). La poésie d'ailleurs est le sujet réel du film. "Dans la séquence du check-point, entre Attilio et les soldats américains, la guerre et la poésie se côtoient. Il s'agit de deux univers tellement lointains que personne ne comprend ce qui se passe. La poésie a quelque chose de léger, c'est la grâce même, à l'inverse de la guerre. Oscar Wilde disait que la guerre symbolise une vulgarité qui naît dans le coeur même des hommes. Ici, dans le film, la vulgarité et la grâce se confondent. Dans le film, la langue n'est pas un obstacle. Tout le monde parle symboliquement le même langage. Pour moi, quelqu'un qui entretient un rapport poétique avec le monde peut être compris n'importe où." Il a du beaucoup lire le Roberto pour préparer son film. Il cite Levi-Strauss dans une scène, parle de Racine dans son dossier de presse, rend hommage à Victor Hugo en promo. Et insère Le bon la brute et le truand en extrait de film dans Le tigre et la neige.
Mais le poète ultime n'est pas l'invité vedette : Tom Waits? Benigni l'a rencontré à travers la bande de Jarmusch (Down by law en commun). Il a fait l'acteur chez Altman, Coopola, Babenco. Les muisque de films comme Shrek 2, Robots, Pollock, Fight Club, Smoke... Et l'acteur et la chanson du film : You can never hold back spring.
 
vincy
 
 
 
 

haut