Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


Arp selection  

Production : Michèle & Laurent Pétin
Distribution : ARP sélection
Réalisation : Pierre François Martin-Laval
Scénario : Pierre François Martin-Laval, Isabelle Nanty, Jean-Paul Bathany, Frédéric Proust
Montage : Jenny Frenck
Photo : Régis Blondeau
Décors : Franck Schwartz
Son : François Maurel, Vianney Aube, Cyril Holtz
Musique : Pierre Van Dormael
Effets spéciaux : Frédéric Moreau - Eclair
Maquillage : Kaatje Van Damme
Durée : 90 mn
 

Pierre Francois Martin-Laval : Yves-Marie
Julie Depardieu : Jacqueline
Kad Merad : Vincent
Isabelle Nanty : Mère de Jacqueline
Wladimir Yordanoff : Père de Jacqueline
Pierre Richard : Père d Yves-Marie
Marina Foïs : la Mère de Firmin
 

 
 
Essaye-moi


France / 2005

15.03.06
 

Et encore un "Robin des bois" qui passe à la réalisation ! Après Maurice Barthélémy (Casablanca Driver et Papa), c'est au tour de Pierre François Martin-Laval de se lancer sur nos grands écrans avec son premier film. Pourtant, au départ, seul le travail d'acteur l'intéressait. "Depuis l'enfance, je voulais juste être comédien, c'était mon seul rêve. Et c’était bien assez !"





"Un film qui ressemble à ce que tu veux raconter"
Une petite phrase du producteur Christian Fechner a suffi pour enclencher le processus. "Il m'a dit : "Tu devrais écrire ton propre film, pour mettre ton univers dans un film !" Alors, j'ai pondu une page que j'ai fait lire à Isabelle Nanty et elle m'a dit : "On fonce. Tu as un style bien à toi, on écrit ensemble." Douze pages plus tard, Christian Fechner n'aime pas l'idée de ce héros qui est encore un gamin, ni l'innocence du récit de Pef. Isabelle Nanty, toujours présente, n'hésite pas : “Tu dois faire un film qui ressemble à ce que tu veux raconter, donc on se barre.”

L'apprenti-réalisateur persèvère, multiplie les versions du scénario et fait appel à Jean-Paul Bathany et Frédéric Proust (deux auteurs de la série "H") pour peaufiner l'ensemble. "Sur les conseils de Marina Foïs, j’ai mis le scénario dans leur boîte aux lettres, et le lendemain matin, ils m’ont donné rendez-vous et ils m’ont dit : “Voilà ce qui ne va pas : ça et ça.” De vrais script-docteurs, comme on dit ! On a travaillé trois mois ensemble et ils m'ont sauvé le scénario. Parce que, dans ce que j'avais écrit, mon personnage avait déteint sur tout le scénario. Il était innocent, candide, parfois stupide et du coup tout le scénario était innocent et candide, et tous les personnages étaient comme le mien. Alors, on n'a gardé que mon père et moi. Les autres s'expriment désormais différemment. C'est ça que je n'aurais pas réussi à faire sans eux. C'est après ce travail en commun que j'ai commencé à chercher un producteur.

"Un cadeau énorme"
Nouveau parcours du combattant pour Essaye-moi qui plait aux uns, déplait aux autres, mais dont aucun producteur ne veut. Le salut vient pourtant de Claude Berri, qui présente Pef à Laurent Pétin en lui disant : "J'ai un ami qui a les couilles de produire des films originaux". "Et voilà..., conclut Pef. Je dois avouer que l'avantage d'avoir été pris, jeté, repris, rejeté quatre fois m'a donné l'humilité de renforcer l'écriture avec d'autres auteurs."

Histoire de ne pas s'arrêter là au niveau des difficultés, il est bien décidé à jouer lui-même le rôle d'Yves-Marie. "Chacun de ses dialogues était écrit pour moi, explique-t-il. Je me suis même surpris à pleurer en écrivant certains passages, ces mêmes passages où j'ai pleuré plus tard en les jouant. Mais lorsque ARP n'a pas trouvé de financement, je me suis dit : "Il faut que je me prépare à abandonner mon rôle. Qui choisir ? Cornillac ? Djamel ? Eric Judor ?" Quelle que soit la réponse, perdre mon personnage m'aurait rendu malheureux. Mais Michèle et Laurent ne me l'ont jamais demandé ! J'ai compris que ce sont souvent les chaînes qui décident, et je me rends compte que j'ai eu plus de chance que certains grands réalisateurs, d'avoir pu diriger mes acteurs. A l'heure où ce sont toujours les mêmes qu'on impose aux réalisateurs, je n'oublierai jamais la chance qu'ils m'ont offerte."

Une chance qu'il a pu savourer tout au long du tournage, malgré les tensions inhérentes au statut de réalisateur. "Je n'en revenais pas, se souvient-il, parce que quand tu as des ambitions dans la vie et que d'un coup, on te permet d'aller plus loin que tes ambitions, c'est un cadeau énorme. En fait, il y avait tellement de travail chaque jour que le soir, en me couchant, j'essayais de me rappeler : "Je réalise mon film ! ", et en même temps je ne réalisais pas que je mettais en scène. J'étais dans le concret, dans l'action, dans les milliers de problèmes à résoudre chaque jour. Et surtout, j'étais excité comme une puce parce que c'est merveilleux, le cinéma, avec chaque corps de métier qui apporte sa pierre indispensable… Au début, j'étais tendu, parce que j'avais très peur. Ensuite, chaque jour, je me sentais de mieux en mieux, mais je n'en revenais toujours pas qu'autant de gens écoutent et tiennent compte de ce que j'explique."
 
MpM
 
 
 
 

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