Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Mandarin Films, M6 Films, TF1 International, Canal+, CinéCinéma
Distribution : Tfm Distribution
Réalisation : Ivan Calbérac
Scénario : Ivan Calbérac, d’après
Montage : Véronique Parnet
Photo : David Quesemard
Décors : Laurent Tesseyre
Son : Philippe Fabbri, Hervé Gyuader, Emmanuel Croset
Musique : Laurent Aknin
Costumes : Marie-Laure Lasson
Durée : 97 mn
 

Mélanie Doutey : Camille
Alexandra Lamy : Elodie
Julien Boisselier : Laurent
Gilles Lellouche : François
Patrick Chesnais : le détective
Mélanie Page : Valérie
Claire Nebout : Frédérique
Anne Consigny : Mathilde
 

Site officiel
 
 
On va s’aimer


France / 2006

14.06.06
 

« La comédie est le scénario du tragique véritable… Je ne sais plus quel grand scénariste a dit ça. Pour moi, la comédie ce n’est évidemment pas juste se taper sur le ventre et s’envoyer des tartes à la crème. C’est un mode de traitement des grands thèmes classiques. On y parle des même choses, c’est-à-dire de l’amour, de la trahison, de la vie qui déçoit, de la difficulté de trouver sa place dans le monde. » dixit notre cinéaste. Tout est dit. On comprendra dès lors combien On va s’aimer est à mille lieux de tout ce qu’on pouvait appréhender en terme de redites et ringardises. « La comédie apporte un recul, une ironie, une meilleure compréhension des choses. La comédie, c’est de la distance par rapport à une situation, une sorte de lucidité, de prise de conscience immédiate. Et c’est aussi une reconnaissance. Pour moi, il y a beaucoup de réconciliation dans le rire. Quelque part, nous avons tous des déchirements intérieurs et nous aspirons tous à une forme de réconciliation… Se réconcilier avec l’autre revient souvent à se réconcilier avec soi-même ».





Que d’utopiques visées ? Assurément pas. Ivan Calbérac sera parvenu à plutôt bien orchestrer l’idée. Au final, trois étoiles méritées sur Ecran Noir. Intermèdes chantés et dansés, flirts avec ces vieux hits tout droit ressurgis du top 50 : autant dire que rien n’était ici gagné, même avec tels interprètes : Mélanie Doutey et Alexandra Lamy : cela restait jouable. Mais imaginez de plus prêt Gilles Lellouche et Julien Boisselier aux micros… Rien à voir avec un Dussollier ou un Wilson. Les deux comédiens (notons surtout le premier d’entre eux) auront pourtant aisément relevé le défi. A découvrir sans faute.

Du Théâtre (« Le bourreau », « Jean-Baptiste Villaume » « Tout un cinéma », et « Un fils modèle », actuellement en production) au court métrage (Trop de chance, Les années indigestes, Le réceptionniste) et après Irène, son premier long en 2002 (avec Cécile de France et Bruno Putzulu), Ivan Calbérac se sera inspiré d’un film espagnol - El otro lado de la cama (réal : Emilio Martinez Lazaro, 2005) pour écrire et mettre en boite ce nouveau long. On va s’aimer… Eternel tube de Gilbert Montagné, naturellement repris en point d’orgue de sa comédie romantique. Une articulation malicieusement proche du maître Resnais et son inévitable On connaît la chanson, avec un zest de Pas sur la bouche quant à l’interprétation de Mélanie Doutey, candeur oblige. Valeur montante de la jeune génération française, la comédienne nous fera étrangement penser à cet - aujourd’hui enterré - jeu d’Audrey Tautou qui y poussait la chansonnette. Notre vrai coup de cœur !

Ré-appropriation du récit d’origine, pulsions et hystéries latine éradiquées, dialogues réécrits : à notre grand plaisir, le réalisateur aura entièrement dessiné le film selon sa propre patte, loin d’Emilio Martinez Lazaro. « J’avais envie d’un film doux, plus nuancé. Avec des enjeux humains plus forts. Bref… d’aller vers quelque chose de plus sentimental ». Pari gagné en partie. Avec pareilles visées, il était évident que seul un film choral avec quatuor sexy de jeunes comédiens dans l’air de temps pouvait faire l’affaire. Attendons donc la suite… L’aventure nous rappellera toutefois que notre plébiscitée « Génération Trentenaires en Crise » peut encore faire recette au grand écran, loin des récurrents méli-mélos à tendances parodiques. Avec, ici même, une bonne dose de marketing web à la clé, tests de compatibilité en bonus…

Leçons de coups de foudre, en attendant l’été !
 
Sabrina
 
 
 
 

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