Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Steven Reuther, David Foster
Réalisation : Andrew Davis
Scénario : David et Peter Grifftihs
Montage : Dennis Virkler, Dov Hoenig
Photo : Adam Greenberg
Décors : Philip Rosenberg
Musique : Graeme Revell
Effets spéciaux : Flashfilm Works
Durée : 111 mn
 

Arnold Schwarzenegger : Gordy Brewer
Francesca Neri : Selena
Elias Koteas : Brandt
Cliff Curtis : Claudio
John Leguizamo : Felix
John Torturro : Armstrong
 

site officiel
 
 
Collateral Damage (Dommage collatéral)


USA / 2001

03.07.02
 

En tant que Dommage Collatéral, le film d'Andrew Davis se pose bien là. En l'occurrence, l'un de ceux qui atteignirent Hollywood après la chute des "Twins" le 11 septembre. Blockbuster annoncé par la Warner pour la rentrée U.S 2001, suite aux événements, la maison-mère de Bugs Bunny n'a plus d'autre choix que d'enterrer sa carotte pour l'hiver et attendre des jours meilleurs. Il faut dire que le sujet s'y prête un peu, voyez ? Un brave pompier qui se venge après avoir perdu femme et enfant dans un attentat n'était pas, pour l'heure, le sujet le plus approprié pour divertir les foules. A peine ont-ils eu le temps de rectifier la fin de Men in Black 2, qui se déroulait sur les tours proprement-dites, que le nouveau Schwarzy, déjà en mal de vitesse, s'avère être un galet dans leur Weston. So, sorry Angel, t'inquiète, l'américain oublie vite, juste le temps d'une grossesse… Avec ce soupçon qu'on ne nous empêchera d'esquisser : ces pervers ne pousseraient-ils pas le bouchon jusqu'à nous le vendre aujourd'hui tel un hommage ?…

Le livre Bye Bye Bahia


Pas de pot pour Schwarzy, dont La fin des temps et Le 6ème jour ont été proches du fiasco, et encore moins pour Andrew Davis, dont le flirt avec les Oscars pour Le fugitif - sept citations, dont celui du meilleur film - a été la seule heure de gloire. Quelque part ça rassure. Caméraman attitré en début de carrière de Momo et Goblo (entendez Menahem Golan et Yorem Globus, ceux qui ont fait signer à Godard un contrat sur une nappe en papier à Cannes pour qu'il réalise King Lear) il a starifié à l'écran Chuck Norris et Steven Seagal. On va pas le remercier, non plus ? Natif de Chicago, dont le décor a inspiré nombre de ses films, Davis est fils de comédien. Journaliste-reporter, photographe de presse, puis opérateur télé, il s'en met plein les fouilles en devenant l'opérateur chéri des plus grandes agences de pub américaines, puis passe à la réalisation en 1979 avec une obscure " comédie musicale autobiographique (sic !) ", Stoney Island, soit-disant remarquée au Festival de Deauville. Quant à expliquer ce qui s'est passé dans la tête du patron d'Orion Pictures pour l'appeler et lui confier un polar à l'origine écrit pour Clint Eastwood, le mystère plane encore. Clint prend les jambes à son coup, et c'est donc très naturellement que… Chuck Norris le remplace ! "L'histoire originelle de Sale temps pour un flic était très différente de la version actuelle, croit utile de préciser le comique. Devant le refus de Clint Eastwood, nous l'avons revue, entièrement adapté à la personnalité de Chuck Norris". Marrez-vous, marrez vous : Davis devient aux yeux myopes du tout Hollywood un nouveau William Friedkin (L'exorciste, French connection, Jeanne Moreau, mon ex-femme). C'est tout au moins ce qu'on lui fait croire, parce que ces hilares lui filent Steven Seagal dans les pattes avec pour mission d'en faire une vedette . Ca donnera Nico en 1988 et Piège en haute mer en 1992 (ahhhhh, cette répartie leitmotive du Steevy aux cheveux longs, décrétant à tout va "I'm the coock !" un flingue à la main…). L'épisode " Le fugitif " fait long feu, et Andrew Davis regagne ses pénates d'artisan honnête en signant en 1995 un plus intimiste Faux frères, Vrais jumeaux, avec un double Andy Garcia, un nanard couteux avec Morgan Freeman et Keanu Reeves, Poursuite en 1996, et une - bad, bad idea - nouvelle version du chef d'œuvre de Hitchcock, Le crime était presque parfait en 1998, sobrement intitulé Meurtre parfait avec Michael Douglas et Gwyneth Paltrow. Dès lors,qu'est ce qui pourrait plaider en faveur du bonhomme ? Qu'il adore Claude Lelouch ?…
Il fallait donc bien un type avec les épaules larges comme le pont de Brooklyn, sans peur et sans reproche, pour relever le défit de tourner avec lui. Avec autant de casseroles aussi. Arnold n'a peur de rien, même pas de lui-même le bougre. Il a tort, car sa côte sur les hauteurs de Beverly Hills vient par deux fois (trois, si on compte Batman et Robin) être mise en branle. Arnold cherche un rôle fort. Arnold veut devenir Acteur… Qu'il fasse exploser la moitié de la Bolivie, d'accord. Mais alors avec un personnage qu'aurait pu incarner Al Pacino. Pour l'heure, tous les projets auxquels le nom de Schwarzenegger est associé tombent à l'eau. Pour le remake de I am a Legend, que devait mettre en scène Ridley Scott, les producteurs Terry Simmons et Bob Daily venaient s'accuser cinq bides consécutifs. Doc Savage reste dans sa jungle, idem de Total Recall 2 et du fameux Crusades, tous deux pressentis pour Paul Verhoven. Trop chers dans ces temps de restrictions budgétaires. Seul Terminator 3, Rise of the Machines se concrétise dans l'horizon de Schwarzy. Fort de ses 170 millions de dollars de budget (dont 35 pour l'autrichien qui l'a finalement abaissé à 30 pour que le film se fasse en Californie où il brigue un mandat politique, et non au Canada) et de Jonathan Mostow (U-571) aux commandes, le tournage a débuté le 15 avril dernier à L.A. Edward Furlong/ John Connor, écarté en raison de ses démêlés avec la drogue et la justice, a été remplacé par Nick Stahl (Bully). Il y affrontera cette-fois un cyborg féminin, le T-X, au cœur des batailles entre les humains et les I.A de SkyNet. Mais pour avoir goûté à la réalisation en 1992 avec le téléfilm "Christmas in Connecticut", Arnold verrait bien cette période de vaches maigres propice à un retour derrière la caméra : "Ca raconterait la vie d'un immigrant prussien qui fut le premier grand body-builder. Il intégra un cirque (Hollywood ?), devint une célébrité et connut une fin dramatique". Mais où va-t-il donc chercher tout ça ?…
 
arnaud
 
 
 
 

haut