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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Brian Grazer, Jimmy Iovine, Curtis Hanson, Universal Pictures, Imagine entertainment
Distribution : UIP
Réalisation : Curtis Hanson
Scénario : Scott Silver
Montage : Jay Rabinowitz, Craig Kitson
Photo : Rodrigo Prieto
Décors : Philip Messina
Son : Danny Michael
Musique : Eminem
Durée : 111 mn
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Eminem : Jimmy Smith Jr
Brittany Murphy : Alex
Kim Basinger : Stephanie
Mekhi Phifer : Future
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8 Mile
USA / 2002
26.02.03
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Bientôt trentenaire, Marshall Bruce Mathers III, plus connu sous le nom d'Eminem représente aujourd'hui une des figures du rap. En trois albums, l'artiste a récolté non seulement une véritable fortune, mais aussi une belle brouette de Grammy Awards. Outrancier dans ses propos, l'homme ne se fait pourtant pas que des amis, entretenant une réputation des plus sulfureuses.
Brian Grazer, prestigieux producteur habitué des Oscars, s'intéresse au milieu du rap depuis pas mal d'années. Eminem sembla rapidement s'imposer comme l'interprète idéal pour un projet tournant autour du genre musical. Bonne pioche, le MC cherche justement à faire ses premiers pas devant les caméras. On fit appel à un jeune scénariste prometteur en la personne de Scott Silver pour boucler un script empruntant pas mal d'ingrédients à la biographie déjà largement exposée du rappeur. Enfin on réquisitionna le solide réalisateur Curtis Hanson (dont l'adaptation de Ellroy, L.A. Confidential, mais aussi The Wonder Boys lui valurent une brassée de citations) pour la mise en scène. Eminem n'ayant jamais joué la comédie, en dehors de ses clips où il fait le guignol, plusieurs semaines de préparations furent nécessaires pour le familiariser avec son rôle, tout comme un sérieux régime pour gagner quelques années. Le reste du casting est composé de jeunes comédiens en devenir, dont la déjà très solicitée Brittany Murphy, entrevue dans Girls Interrupted et popularisée récemment par la comédie Just married. Seule vétérante, Kim Basinger retrouve son réalisateur de L.A. Confidential, qui lui permit d'emporter une statuette dorée et incarne la mère peu respectable de Jimmy Smith.
L'équipe partit caméra sur l'épaule en direction de Detroit, ville qui vit grandir Eminem. Loin des strass hollywoodiens, le soucis se portant essentiellement à retrouver une ambiance urbaine des plus rudes. Detroit peut être considérée comme une zone sinistrée, qui connut de multiples agitations, liées à la crise et aux conflits éthniques. L'équipe tourna dans les banlieues chaudes de la ville au risque de réveiller de mauvais souvenirs. Pour les besoins du tournage, il fallut par exemple mettre le feu à d'anciennes bâtisses tombées en décrépitude, dans un quartier ou bon nombre de maisons furent incendiées. La production eut ainsi à négocier avec la susceptibilité de la localité…
Dans un premier temps le film porta le nom de Fight Music, 8 Mile fut finalement adopté comme titre définit. La 8 mile est la route qui fait usage de frontière symbolique entre les quartiers aisés de Detroit et sa périphérie déshéritée.
Maintes fois repoussée, la sortie de8 Mile en Amérique du nord survint en novembre. Les raisons évoquées furent essentiellement liées à la volonté d'Eminem de peaufiner la partie musicale. Carton plein, le film est un succès puisqu'il finit sa carrière en Amérique du Nord en franchissant les 116 millions de dollars pour un budget moitié moindre. Le titre "Lose yourself", épicentre de la bande originale, suit la même tendance et propulse Eminem à la première place des charts.
petsss
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