Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Columbia pictures, Kerner Entertainment Company, Sony Pictures Animation
Distribution : Sony Pictures Releasing France
Réalisation : Raja Gosnell
Scénario : J. david Stern, David N. Weiss, Jay Scherick, David Ronn, d'après les personnages de Peyo
Montage : Sabrina Plisco
Photo : Phil Meheux
Décors : Regina Graves
Musique : Heitor Pereira
Directeur artistique : Chris Schriver, Christian Wintter
Durée : 102 mn
 

Gérard Hernandez : Le Grand Schtroumpf (vf)
Lorànt Deutsch : le Schtroumpf à lunettes (vf)
Coeur de pirate : La schtroumpfette (vf)
Hank Azaria : Gargamel (vo)
Alan Cumming : Le Schtroumpf courageux (vo)
Kate Perry : La Schtroumpfette (vo)
Anton Yelchin : Le Schtroumpf maladroit
 

Peyo (Le Lombard)
site internet américain du film
 
 
Les schtroumpfs (3D) (The Smurfs)


USA / 2011

03.08.2011
 

Réalisation. Raja Gosnell a une certaine maîtrise des personnages cultes animés de la télévision passés sur le grand écran. On lui doit déjà Scooby-Doo et sa suite. Cela fait près de trente ans qu'Hollywood imagine une adaptation de la BD de Peyo.





Trois nouveaux habitants. Les 102 habitants ont accueilli trois nouveaux Schtroumpfs pour le film : le paniqué, le courageux et le dingue.

Les origines. Les Schtroumpfs sont nés sous la plume de Peyo en 1958, en guest stars de Johan et Pirlouit dans La flûte à six schtroumpfs.
Puis ils vécurent leurs aventures dans Spirou dès 1959, avant de connaître la gloire en albums en 1963 chez Dupuis. Peyo dessina et scénarisa 16 albums avant de passer le relais à son fils Thierry Ciulliford (au scénario). La série compte 29 albums, dont le dernier L'arbre d'or est paru en avril 2011 au Lombard. En novembre 2011, l'Encyclopédie des Schtroumpfs paraîtra.
Ils sont devenus des icônes (publicités, divers livres ludiques, albums illustrés, jouets, figurines, parc d'attraction) et surtout des stars du petit écran avec une première série animée en 1959 puis une version hollywoodienne d'Hanna-Barbera en 1981, soit 425 épisodes sur 8 saisons!

Peyo. Le dessinateur belge (1928-1992) s'appelait Pierre Culliford. Il est l'auteur des séries de bande dessinée Johan et Pirlouit, Benoît Brisefer et Poussy, et a écrit des scénarios pour d'autres séries célèbres telles que Natacha et Jacky et Célestin.

Polémique. Antoine Buéno offre avec son "Petit Livre bleu" (Hors Collection), en librairie depuis le 1er juin, une lecture socio-politique inédite et ludique de la saga de Peyo, qui était réputé ne pas s'intéresser à la politique. Après avoir traité de questions fondamentales sur la nature biologique ou la sexualité des Schtroumpfs - au fait, pourquoi n'y a-t-il qu'une seule schtroumpfette ? -, Antoine Buéno tente de démontrer que leur société "est un archétype d'utopie totalitaire empreint de stalinisme et de nazisme". Peyo, le père des Schtroumpfs, avait connu l'occupation allemande et n'en gardait aucune nostalgie mais, relève Antoine Buéno, "une oeuvre peut véhiculer une imagerie que son auteur, de bonne foi, ne cautionne pas (...). Les Schtroumpfs reflèteraient donc plus l'esprit d'une époque que celui de leur créateur". Les Schtroumpfs vivent en autarcie. C'est une société collectiviste et dirigiste, soupçonnée d'être raciste, misogyne, xénophobe, avec un chef unique et omnipotent, le grand Schtroumpf. Ce petit monde est aussi mobilisé contre un ennemi juré, Gargamel, dont le profil rappelle une caricature antisémite et dont le chat s'appelle Azraël.
"Imbécile", "épurateur", "escroc", "briseur de rêves", "opportuniste": une volée de bois vert s'abat sur l'auteur du Petit livre bleu, qui attise la colère des fans sur internet. "Je suis moi-même un enfant des Schtroumpfs. Et je ne me prends pas au sérieux quand je compare le Grand Schtroumpf à Staline, mais il n'est pas défendu de s'interroger sur l'idéologie et les stéréotypes véhiculés par la BD", relève Antoine Buéno.
"C'est typique du politiquement correct qui voit du racisme partout et d'une grille de lecture exclusivement politique et idéologique", s'offusque un fan. "Ruiner ainsi gratuitement les histoires de notre enfance, quelle honte !", renchérit un autre.
Peyo n'était pas un homme engagé et il tombait des nues quand, de son vivant, on accusait déjà les Schtroumpfs d'être gays, hippies, francs-maçons, d'appartenir au Ku Klux Klan ou d'être des outils de propagande communiste, la critique la plus récurrente, explique l'auteur.
"J'imaginais bien que cette analyse du petit monde des Schtroumpfs comme utopie totalitaire pourrait titiller des lecteurs, mais je ne m'attendais pas à ce que cela déclenche des réactions aussi violentes", confie Antoine Buéno à l'AFP. "Dans ce livre, je ne fais que superposer une approche d'adulte à une perception enfantine".
 
vincy
 
 
 
 

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