Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Galatée Films, Pathé Renn, France 2 Cin éma, Novo Arturo Films, Vega Film AG
Distribution : Pathé
Réalisation : Christophe Barratier
Scénario : Christophe Barratier, Philipe Lopes-Curval, d'après le film La ga aux Rossignols
Montage : Yves Deschamps
Photo : Carlo Varini, Dominique Gentil
Décors : François Chauvaud
Musique : Bruno Coulais
Durée : 95 mn
 

Gérard Jugnot : Clément Mathieu
François Berléand : Rachin
Kad Merad : Chabert
Marie Bunel : Violette Morhange
Jean Baptiste Maunier : Pierre Morhange jeune
Jacques Perrin : Pierre Morhange
Maxence Perrin : Pépinot jeune
Didier Flamand : Pépinot
 

site officiel
 
 
Les choristes (The Chorus)


France / 2004

17.03.04
 

Remontons en 1945. Jean Dréville (Les Casse-pieds, prix Louis-Delluc) réalise un énorme succès à la sortie de la guerre : La cage aux rossignols, mettant en vedette les petits chanteurs à la croix de bois et le comédien très populaire, Noël-Noël (ancien artiste de music hall, de cabaret, dessinateur...), connu pour son célèbre personnage d'Ademaï. Complètement oublié des encycoplédies et cinémathèques, l'acteur a pourtant joué dans un quarantaine de films, dont Les vieux de la vieille avec Gabin. La Cage aux rossignols n'est assurément pas un chef d'oeuvre mais il attire 5 millions de français dans les salles, juste battu cette année-là par les 8 millions de fans du Dictateur, véritable bijou du 7ème art. Mais constatons quand même le film de Dréville bat d'une courte tête Les enfants du paradis, du grand Marcel Carné (4.8 millions de spectateurs).





Les choristes est le remake très arrangé de cette Cage pas très folle. Deux modifications d'importance : une narration en flash-back, puisque le film commence à notre époque, et un changement d'époque. Nous passons de 1945 à 1949. Entre temps, les Centres de réinsertion (ou maisons de correction) et la Protection Judiciaire de la Jeunesse (les enfants n'ont plus le même statut juridique que les adultes) sont créés. C'est aussi le début de la pédo-psychiatrie. En maître chanteur, le réalisateur Christophe Barratier, dont c'est le premier long métrage (il avait réalisé un court, Les tombales), est avant tout un musicien (la guitare est son instrument). Il deviendra producteur délégué pour Jacques Perrin (Les enfants de Lumière, Microcosmos, Himalaya, Le Peuple Migrateur). Qui à son tour sera la producteur des Choristes. Le scénario a été rédigé par Philippe Lopes-Curval, co-auteur de Monsieur Batignole et autres réalisations de Jugnot. Ce qui nous amène à l'acteur principal, vedette pouplaire depuis le Splendid, et tendant vers les films à larmes, après nous avoir fait tant rire.
Mais la vraie vedette du film ce sont les choeurs et les musiques composés par Bruno Coulais, doublement césarisé (Microcosmos, Himalaya) et auteur des musiques de films comme Rivières Pourpres, Agents Secrets, Vidocq, Belphégor, Belle-Maman, Déjà mort et du court métrage Les tombales. Comme par hasard.
On est quand même loin des premières productions de Jacques Perrin : Z, Etat de Siège, Section spéciale, La victoire en chantant, Le désert des Tartares, Hors-la-vie...

Post Scriptum. Véritable phénomène de l'année 2004, Les Choristes récoltent 8 nominations aux César, 2 aux Oscars (dont meilleure chanson, ce qui est plus exceptionnel), le Lumière du meilleur film, et diverses citations ici et là. Ce film, qui a coûté 5,3 millions d'euros, en a rapporté 50 millions en salles (la plupart du pactole étant ramassé en France). Avec 8,6 millions de spectateurs en un an (2 millions de DVD, 1 million de CD - qui a dit que la musique ne se vendait plus?), on double jack pot!
C'est surtout la province qui lui a réservé un triomphe : famille, enfants, seniors. Le public cible semble avoir adoré ce remake. Débats de société sur l'éducation d'autrefois ou redécouverte des chorales (avec couvertures de magazines sur le pouvoir de la voix!), voilà Les Choristes partis pour marquer l'année 2004. Pas forcément les esprits cinématographiques. Cela faisait quand même 30 ans qu'un premier film n'avait pas fait un tel succès (Emmanuelle). Christophe Barratier prépare son second film : Faubourg 36, un "musical".
 
vincy
 
 
 
 

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