Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Universal Pictures, Miramax, 20th Century Fox
Distribution : UIP
Réalisation : Peter Weir
Scénario : Peter Weir et John Collee, d'après les romans de Patrick O’Brian
Montage : Lee Smith
Photo : Russell Boyd
Décors : William Sandell
Son : Arthur Rochester
Musique : Iva Davies, Christopher Gordon, Richard Tognetti
Effets spéciaux : ILM, Asylum, Weta Workshop
Maquillage : Edouard Henriques
Durée : 134 mn
 

Russell Crowe : Jack Aubrey
Paul Bettany : Dr Stephan Maturin
Billy Boyd : Barrett Bonden
James d Arcy : Lt. Thomas Pullings
Lee Ingleby : Hollon
 

site officiel
 
 
Master and commander : The far side from the world (De l autre côté du monde)


USA / 2003

31.12.03
 

En 20 romans vendus à plusieurs millions d’exemplaires de par le monde et autant d’aventures du Capitaine Jack Aubrey et du Docteur Stephen Maturin, Patrick O’Brian se sera vu intronisé comme l’un des plus grands écrivains XXème siècle. Convaincu par le producteur Samuel Goldwyn du bien fondé d’une adaptation cinématographique de son oeuvre, l’auteur adepte de navigation n’aura hélas pas pu en découvrir le résultat sur grand écran puisqu’il s’éteint en 2000 à l’âge de 86 ans.




Grand admirateur des livres de O’Brian, Peter Weir se permit le luxe de prendre son temps pour élaborer le scénario de Master and Commander. La pression est pourtant énorme tant la fresque nécessite un déploiement budgétaire exceptionnel (150 M de $). Peter Weir jouit cependant d’une certaine crédibilité à Hollywood. Ses films ont toujours reçu une considération enviable de la part des Académies (à commencer par son plus récent film The Truman Show) et profité d’une bonne adhésion du public (particulièrement Le cercle des poètes disparus). Plutôt un homme qui inspire la confiance donc. Le réalisateur australien ne lésinera pas sur les recherches, entraînant même les acteurs dans ses consultations d’archives, faisant appel à de multiples conseillers techniques et embarquant sur un navire d’époque pour des croisières à répétition afin d’appréhender pleinement la vie en haute mer dans des conditions proches de celles mises en scène dans son futur long métrage. Pour faire évoluer le HMS Surprise selon toutes les contraintes du scénario, il fallut avoir recours à pas moins de quatre versions du navire. Une frégate baptisée Rose fut remaquillée selon les critères du vaisseau anglais de l’histoire tandis qu’une réplique grandeur nature fut installée dans la piscine ayant accueilli précédemment le Titanic de James Cameron afin de limiter les prises de vue toujours problématiques en haute mer. La déclinaison du bateau se poursuivit à diverses échelles, notamment dans les studios de Weta Workshop pour la construction d’une maquette miniature du Surprise et dans les laboratoires de Asylum pour les versions numériques. L’effort de réalisme fut poussé dans ses derniers retranchements. L’équipe n’hésita pas à filmer les éléments déchaînés au Cap Horn afin de l’intégrer dans la séquence tempête du film. Une autorisation exceptionnelle fut également délivrée à la production pour tourner des images sur les terres de la très préservée réserve des Galapagos.
Russel Crowe et Paul Bettany avouèrent que leur complicité entamée sur le tournage de A beautiful mind de Ron Howard facilita grandement à rendre à l’écran l’amitié qui unit leurs deux personnages. On retrouvera en 2004 Paul Bettany en joueur de tennis et aux côtés de Kirsten Dunst, dans la production anglaise de Working Title Wimbledon. Russel Crowe quant à lui s’exercera à un sport plus brutal puisqu’il boxera sous la direction de Ron Howard dans Cinderella Man pour les beaux yeux de Renée Zellweger.
80 millions de $ de recettes au retour au port, Master and Commander semblé voué à connaître une carrière équivalente à Gangs of New York, une autre fresque aux grandes ambitions sortie l’année passée. Si le grand public américain semble rebuté par les leçons d’histoire ne promettant pas des exploits récréatifs évidents, la critique ne snobera pas les qualités du film. Master & Commander trouve sa place logiquement dans les nominations des Golden Globes dans les catégories drame, réalisateur et interprète (Russel Crowe) et devrait pouvoir aligner sa batterie de canons sur les prochains Oscars. Une carrière qui ne fait donc que commencer…  
 
Petsss
 
 
 
 

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