Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : onathan Demme, Edward Saxon, Vincent Landay
Réalisation : Spike Jonze
Scénario : Charlie & Donald Kaufman, d'après le roman de Susan Orlean (Le voleur d'orchidées)
Montage : Eric Zumbrunnen
Photo : Lance Acord
Décors : K K Barrett
Son : Drew Kunin
Musique : Carter Burwell
Effets spéciaux : Gray Marshall
Costumes : Casey Storm
Maquillage : Artist's Asylum
Durée : 116 mn
 

Nicolas Cage : Charlie Kaufman, Donald Kaufman
Meryl Streep : Susan Orlean
Chris Cooper : John Laroche
Tilda Swinton : Valerie
Maggue Gyllenhaal : Caroline
 

site officiel
 
 
Adaptation


USA / 2002

26.03.03
 

Ils sont rares les scénaristes à avoir accès à la notoriété. Parias obscures, ils oeuvrent dans pourtant l'ombre sur la partie la plus souvent déterminante de la réussite d'un film. Charlie Kaufman bien qu'ayant mangé sa ration de vache maigre dans sa jeunesse aura connu dés son premier projet une reconnaissance qui en fait instantanément un auteur à part. L'engouement s'explique avant tout par la singularité de son travail. Cérébral, il a pour habitude de livrer des scripts alambiqués qui mettent à rude épreuve les neurones des cinéphiles. Il n'en demeure pas inaccessible pour autant. Son univers reste très familier, proche de notre époque et de nos préoccupations. Gravitant au sein d'une famille de fidèles, ses collaborations avec des réalisateurs ne se fait par hasard mais au gré des affinités et d'une cohérence générationnelle. Deuxième association avec Spike Jonze, après Being John Malkovich, Charlie Kaufman renouera l'expérience de sa fructueuse complémentarité avec le clippeur français Michel Gondry qui avait mis en scène son Human Nature. On retrouvera au générique de Eternal Sunshine of the Spotless Mind, Jim Carrey, Kate Winslet, Kirsten Dunst mais aussi Elijah Wood. Prodigue mais aussi prolixe, Kaufman pourrait enchaîner avec un scénario qui puise son inspiration directement dans l'œuvre de Philip K. Dick, un voisinage qui est loin d'être absurde. Pour patienter, les aficionados se feront un devoir de découvrir très prochainement sur les écrans, Confession of a dangerous mind, premier passage derrière la caméra de George Clooney qui s'est alloué lui aussi les services du scénariste.





Spike Jonze acteur (Les rois du désert), Spike Jonze producteur, Spike Jonze réalisateur, clippeur, photographe, sa fibre créative semble inépuisable. On le verra en tout cas sous peu faire le zozo dans la version ciné du show de MTV Jackass dont il fut un des initiateurs.

Si Adaptation résulte des difficultés effectives que Kaufman connut pour adapter le bouquin de Susan Ocean, il est fort difficile de faire la part d'authenticité dans l'incarnation du scénariste à l'écran. Charlie connut pour sa grande discrétion s'est employé comme à son habitude à brouiller les pistes dés l'écriture, tandis que Nicolas Cage qui interprétait son rôle s'employait à choper ses tics et attitudes pour construire son personnage…

Même si sa distinction à la remise des Oscars ne se limita qu'à un prix fort justifié à Chris Cooper pour son seçond rôle (peu étonnant si on s'accorde sur sa facture non académique…),Adaptation souleva une remarquable ferveur chez les critiques américains et peut se vanter d'avoir amassé une belle brassée de récompenses décernées par la profession. Le film trouva en tout cas son public forcément averti sur le seul territoire nord américain, preuve qu'un cinéma audacieux y trouve encore sa place.  
 
petsss
 
 
 
 

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