Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Walden Media, Spanknyce films, Mostow/Lieberman prod.
Distribution : Pathé
Réalisation : Franck Coraci
Scénario : David Benulto, David Goldstein, d'après le roman de Jules Verne
Montage : Tom Lewis
Photo : Phil Meheux
Format : Scope
Décors : Perry Blake
Musique : Trevor Jones
Effets spéciaux : Cinesite, Rhythm & Hues, The Moving Pictures Company
Durée : 120 mn
 

Jackie Chan : Passepartout
Steve Coogan : Phileas Fogg
Jim Broadbent : Lord Kelvin
Cécile de France : Monique La Roche
Ewen Bremner : L'inspecteur Fix
Arnold Schwarzenegger : Prince Hari
Kathy Bates : La Reine Victoria
Michael Youn : le directeur de la galerie d'art
John Cleese : le sergent de police
Owen et Luke Wilson : les frères Wright
 

site officiel du film
sites sur jules verne
 
 
Around the world in 80 days (Le tour du monde en 80 jours)


USA / 2004

11.08.04
 

Le roman "Le tour du monde en 80 jours" a été publié en 1873. Jules Verne racontait ainsi le dixième tome de ses "Voyages extraordinaires". «Jules Verne, dernier écrivain voyant. Ce qu’il imaginait est devenu réalité », disait Ionesco. Maintenant le tour du monde se fait en moins de 2 jours par avion. Mais Verne avait deux objectifs en racontant cette histoire : d'abord prouver l'étendue de l'empire britannique (toutes les pays sont d'anciennes ou de récentes colonies), ensuite l'évolution technologique des transports (de l'air à la vapeur, du Canal de Suez à la ligne San Francisco-New York). En jouant sur le sens du déplacement (d'Est en Ouest), il se permet une astuce "scientifique" pour un ultime rebondissement. Verne utilise souvent la science (physique, astronomie...) pour accentuer l'intensité dramatique des situations.




Il y eut de nombreuses adaptations à la télé, en série animlée ou au cinéma, de ce roman, à coup sûr le plus populaire de tous (devant "20 000 lieues sous les mers" et "Michel Strogoff"). En 1956, Hollywood s'en empare. Le film reçoit 5 Oscars (sur 8) dont celui du meilleur film. Pas rien. Le tout Hollywood s'y était présenté : de Buster Keaton à Charles Boyer, de Fernadel à Frank Sinatra, de George Raft à Martine Carol, de Marlene Dietrich à Trevor Howard. Super-productions à records (costumes, animaux, décors, figurants...) pour certains toujours tenus, il avait pour vedette David Niven (2 ans avant son Oscar). Le film fut surtout un énorme hit (juste derrière Les 10 commandements et Ben Hur dans les années 50, hors films d'animation). Car son grand rival au Box Office (Charlton Heston en Moïse) gagna les faveurs du public mais pas celles des professionnels...
Niven avait 46 ans. Et 46 ans plus tard, Jackie Chan remet le film à sa sauce. La star du cinéma de kung-fu est passé de l'héritier de Bruce Lee au statut de héros pour les gamins (avec une série animée notamment). De Hong Kong à Hollywood. Ses premières apparitions dans les années 80 furent exotiques (Cannonball). Il faut attendre 1996 pour voir Jackie Chan boxer dans le Bronx. Succès d'estime. Mais une solide base de fans permet d'envisager une carrière américaine. Les films font des scores "art et essai", sortant au rythme de deux par ans. Mais avec le carton phénoménal de Rush Hour (140 millions de $) en 98 puis de sa suite (226 millions de $) en 2001, Jackie Chan s'impose comme une vedette populaire chez les ados. Son talentueux mélange de comique et d'action en font un personnage plus séduisant que Van Damme ou Jet Li. Si bien qu'avec Shanghai Noon et la suite, Chan réussit à conquérir l'Amérique profonde. Mais toutes tentatives est aléatoires et un mauvais scénario (The Medallion) anéantit le succès d'une série b (The Tuxedo).
Avec ce film adapté de Verne, Chan échoue puisque son budget de 140 millions de $ (marketing inclus) ne sera jamais couvert par des recettes rikikis (23 millions de$). Ce n'est jamais que le énième bide pour Disney aux USA (après Hidalgo, King Arthur, Home on the Range, The Alamo).
Il peut mieux marcher dans le monde avec la présence britannique de Steeve Coogan (Coffee and Cigarettes face à Alfred Molina), Jim Broadbent (Moulin Rouge, Le journal de Bridget Jones), Ewen Bremner (Trainspotting). On notera aussi les apparitions de Kathy Bates (Misery, Titanic), John Cleese (Un poisson nommé Wanda, James Bond), Arnold Schwarzenegger, Michael Youn (oui oui le trublion qui fume trop de beuze), Rob Schneider (issu du Saturday Night Live) ou les frères Wilson (La famille Tenenbaum). Sans oublier l'atout francophone de charme, Cécile de France, césarisée pour L'auberge espagnole et du prochain Chatiliez.
On est loin de l'original, cependant... isn't it?
 
vincy
 
 
 
 

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