Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Au coeur du mensonge


France / 1999

13.01.99
 



LES INNOCENTS

Le livre Bye Bye Bahia



") Je ne fais pas partie de ces journalistes qui déflorent leurs articles dans les dîners..."

Ça commence avec un dessinateur qui dessine une enfant en train de dessiner. Ça finira par une voix qui se perdra comme un écho, une voix qui clame la vérité alors qu'on nous montre le mensonge.
Entre les deux, un film, long, maladroit, pas très captivant, remarquablement interprété, Chabrolien en diable, et une énigme: le mensonge, qu'est-ce que c'est? Vaut-il mieux que la vérité? Nous ne le serons jamais car le scénario hésitera toujours entre la démonstration du mensonge, le polar classique en quête de vérité, une histoire d'amour et d'infidélité, et ne prendra jamais position entre ceux qui mentent pour une bonne cause et les autres. Tous les mensonges sont amalgamés, et rendent le propos confus.
Chabrol a pourtant la maîtrise de ce genre de sujet. mais on sent son regard fatigué, peu inspiré par cette grisaille bretonne, comme attendant que la lumière vienne, tel le peintre debout sur la plage, cherchant à donner la bonne couleur du décor qui l'entoure.
On retrouve la vie provinciale, la même que dans Inspecteur Lavardin. On retrouve la bouffe, frugale. On retrouve le cynisme du présentateur TV joué par Noiret dans Masques en la personne de De Caunes. Les gens, petites et si sympathiques, bavards et si familiers. Et puis cette atmosphère inquiétante qui manque...
Il y avait matière, mais l'humour absent fait d'Au coeur du mensonge une oeuvre inutilement grave et sombre, presque pâle, à l'image de Viviane (joué linéairement et sans surprise par Bonnaire).
Heureusement il y a Gamblin et De Caunes, deux faces d'une même pièce, excellents en artiste maudit ou en écrivain prétentieux et ridicule. A la limite du cliché, leurs personnages sont sauvés par cette dose d'humanité (failles comprises) qu'ils insufflent. Et puis surtout il y a Bruni-Tedeschi, regard neutre et lucide, clinique et sensible, sur ces affaires provinciales. Elle apporte la chaleur tant espérée, un zeste d'ironie. Etrangement, elle symbolise la vérité. Et c'est bien la seule à rendre ce film sur le mensonge, intriguant.
 
vincy

 
 
 
 

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