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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Camping
France / 2006
26.04.06
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TENTANTES CES TENTES EN DEMI TEINTES?
 
"- Deux tentes qui ne se touchent pas, eh ben, ça fait une allée!"
En revoyant toutes les comédies de ces derniers mois dans le rétroviseur, nous constatons un fossé entre celles qui essaient de nous sortir de notre quotidien (la jouissive OSS117 par exemple, mais aussi Essaye-moi ou Jean-Philippe qui flirtent avec l'onirisme) et la plupart qui préfèrent se complaire dans les illusions d'une vie factice ou au contraire d'une médiocrité assumée (Les Bronzés, Fauteuil d'orchestre, La doublure, ...). Appartenant à cette seconde catégorie, Camping a le cul entre deux hamacs. Rien à voir avec la drôle de méchanceté du Splendid ou l'efficacité de la mécanique de Veber. Le scénario est même paresseux, presque désuet. Est-ce la présence de Brasseur qui nous rappelle les films de Robert? Lanvin qui nous la joue Ventura dans La Gifle ou Montand dans Le Diable par la queue (dont Camping est une forme d'adaptation)? Toujours est-il qu'avec des répliques plus écrites que naturelles, parfois faciles (il faut cesser de croire qu'un provincial qui veut faire moderne doit assassiner la langue de Shakespeare), parfois bien senties, Onteniente sniffe du côté d'Audiard (père). À défaut d'être hilarantes, l'ensemble est divertissant malgré une histoire cousue de fil blanc et des personnages déjà vus. Pas sûr que ces Bronzés catégorie pastis, slips de bain et danse des canards soient une bonne publicité pour passer ces vacances dans ces "hôtels" de nomades sédentaires. "C'est du lourd" quand même. Mais reconnaissons que le réalisateur a su bien reconstituer le microcosme du camping beauf, avec (malgré?) son casting de millionnaires (Lanvin, Brasseur, Dulery, Zahmani étant au dessus du lot). Les détails, l'atmosphère, les relations humaines sont parfaitement restituées et relèvent de la fascination pour cette ethnie méconnue. Un bon moment pour qui passe (une aliénation pour qui y revient). "C'est pas de tout repos les Flots Bleus, j'espère que vous prenez des vacances après!" (et là on vous conseille d'aller au Caire, nid d'espions qui tournent pas rond).
Vincy
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