Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Collateral Damage (Dommage collatéral)


USA / 2001

03.07.02
 



C'EST BIEN DOMMAGE POUR ARNIE





Film d'action prétendument politique, Dommage Collatéral n'est pas pour autant un nouvel Underfire, ni moins encore L'année de tous les dangers, le retour. Entièrement axé autour de la présence d'Arnold Schwarzenneger, une évidence, il oscille constamment entre les expositions laborieuses d'une situation politique, économique et sociale dont le public auquel il est destiné n'a jamais eu vent - et d'ailleurs n'a cure - et des effets pyrotechniques censés préserver le spectateur en éveil. Car croyez le ou non : " Dommage Collatéral " ennuie ferme. La principale raison tient au fait qu'Arnold Schwarzenegger, par sa prestance intrinséquemment caricatural, ne divertie que lorsqu'il se moque de lui-même. Et de le voir s'engluer dans l'enveloppe dramatique qu'on a tenté de lui faire revêtir revient ici à reconsidérer la fameuse scène de "Hamlet " dans Last action hero au premier degré (" To be, or not to be ?… Not to be ! "). On espère par ailleurs que les frères Griffiths, qui signent là leur premier scénario, anticiperont un peu plus notre perspicacité instinctive de spectateur de cinéma dans celui qu'ils signent actuellement pour James Cameron, dès lors que chaque retournement de situation s'avère tellement prévisible que l'on tient deux ou trois longueurs d'avance lors de leur révélation… D'un académisme routinier (non, ce n'est pas un pléonasme), la mise en scène d'Andrew Davis se contente de découper l'action en plans de sécurité, sans la moindre ambiguïté, là où on s'imagine ce qu'un De Palma aurait prévu pour la séquence d'attentat, par ailleurs filmée à plusieurs caméras, de surveillance dans le film y comprises. Mais il y a un comble : à l'heure ou le domaine de l'effet digital relève les plus grand défis, on s'interroge quand à la médiocrité de ces derniers dans une production à budget conséquent, avec de surcroît la star attitrée de cette catégorie. Mauvaises transparences, flammes pixélisées, objets improbablement propulsés et mal contourés : on est plus proche de la série B. L'apparition de John Torturro en baroudeur canadien ( !) a tout de l'opportunisme décalé et seule la prestation du plat de résistance envisagé par Anthony Hopkins dans Hannibal, l'appétissante Francesca Neri, suggérera au public mâle quelques inavouables émotions. Dommage qu'elle se soit faîte entre-temps liposucée… Une originalité et une gageure tenue tout de même : héros bienveillant et pompier de surcroît, Schwarzenegger ne tient à aucun moment du film une arme en main. Une curiosité qui écartera vraisemblablement plus les aficionados du Terminator que les inciter à se précipiter sur ce qui s'avère en définitive n'être qu'un pamphlet bêta un peu bruyant. Au risque d'entendre dans les salles un très collatéral " Dooommaaaage ! ".
 
arnaud

 
 
 
 

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