Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Hors de prix


France / 2006

13.12.2006
 



DIAMONDS ARE A GIRL'S BEST FRIEND





"Finalement, un garçon comme toi, c'est hors de prix. Même pour moi."

Pierre Salvadori nous a habitué aux comédies plaisantes où l'on rit de bon cœur sans jamais risquer de se décrocher la mâchoire. Avec ce nouvel opus, il s'entoure de Gad Elmaleh et d'Audrey Tautou pour ce qui ressemble à un mélange de La doublure et de Quatre étoiles, soit un barman trop gentil contraint d'évoluer malgré lui dans la jet set et le luxe. Pourtant, au-delà des ressorts de comédie pure (Jean ne parvient jamais vraiment à abandonner ses réflexes de serveur, ce qui donne lieu à quelques situations cocasses), affleure un cynisme très net. La scène où Jean dépense en une soirée l'équivalent des économies de toute une vie pour satisfaire la femme qu'il aime est d'une grande violence psychologique. La cruauté d'Irène, à ce moment là, pourrait presque faire basculer le film dans la tragédie.

Et le fait est que ce personnage de croqueuse de diamants semble un temps tirer le récit vers une tonalité plus sombre. S'interdisant tout sentiment, prête à tout pour s'assurer un avenir confortable, Irène est assez loin de l'héroïne classique de comédie. On a moyennement envie de rire en la voyant arracher négligemment les étiquettes de prix (plusieurs centaines d'euros à chaque fois) des vêtements qu'elle vient d'acheter avec la carte bleue de Jean, plantant froidement son regard dans celui, vacillant, du malheureux. Et lorsque, pour rester près d'elle, Jean accepte de jouer les gigolos, c'est définitif, on la hait. Pourtant, Pierre Salvadori temporise et ces séquences sont loin d'être aussi mordantes qu'elles auraient pu. Bien vite, la comédie sentimentale reprend le pas sur la critique sociale, qui redevient un simple prétexte.

Dommage, vraiment, car le film retombe alors dans la routine : dialogues brillants, situations burlesques, jeu du chat et de la souris entre les personnages… mais surtout la certitude que, cette fois, Hors de prix ne sortira plus des chemins battus. Bien sûr, l'argent ne fait pas le bonheur et ces deux-là finiront par s'aimer. Hélas, une vraie fin immorale aurait eu plus de gueule… et d'impact. Même si le happy end semble le nouveau diktat des comédies françaises ...
 
MpM

 
 
 
 

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