Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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L'île aux trésors


France / 2007

31.01.2007
 



A MARIN MARIN ET DEMI





« Du temps, du calme et de la confiance… Et du rhum. »

Que ceux qui craignent une resucée malvenue du désormais culte Pirates des caraïbes se rassurent. L’île aux trésors plante ses racines bien plus loin, dans la littérature du XIXème siècle, et affiche d’entrée la couleur avec cette mention : « librement piraté » du roman de Stevenson, LA référence ultime en matière de flibuste.

Un film d’aventures qui flirte avec la comédie… Le filon a été maintes fois exploité, à divers degrés de dérision. Côté ton, celui-ci navigue plus du côté de la comédie que du film d’aventures. Ceux qui cherchent à stimuler leur palpitant en seront pour leurs frais. Le suspens lié à la chasse au trésor originel, même s’il tient la route, ne présente pas en lui-même un intérêt extraordinaire. La quête passe au second plan dans l’échelle des priorités narratives – trop peut être – et très vite, il apparaît que la question n’est pas de savoir où se trouve le fameux pactole de sept cent mille livres mais de voir qui va utiliser quelle fourberie pour tirer son épingle du jeu.

A ce jeu, les acteurs s’en donnent à cœur joie, avec des rôles tous plus ingrats les uns que les autres, et leur enthousiasme est communicatif. Exit le conflit entre les bons et les méchants. Hormis le naïf Hawkins, étudiant en piraterie (Vincent Rottiers), les personnages sont tous cyniques, de vrais méchants que la comédie rend néanmoins sympathiques. Un discours sur les vicissitudes humaines tente quand même de courir en filigrane, mais pas de façon assez pesante pour être moralisateur.

Comme le titre l’indique, les trésors sont multiples et souvent prosaïques, propres aux désirs de chaque personnage : l’aventure, la mémoire, une femme, l’argent et la vengeance psychotique, un amour homosexuel, de la viande... En effet, si le film retient l’attention c’est grâce à la somme des impertinences qui ont été intégrées à la trame principale, et sur lesquelles reposent la plupart de ses ressorts comiques. La plus singulière d’entre elles étant sans conteste l’unique personnage féminin, incarné par la fatale Alice Taglioni, rayonnante en femme double, mi baronne perchée mi joueuse invétérée, mi femme de conventions mi mante religieuse. Le film quant à lui est loin d’être une perle, tout au plus un divertissement familial sans prétention et assez inoffensif, une aventure de matelots terre à terre mais pas désagréable.
 
Karine

 
 
 
 

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