Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 43

 
Shrek le troisième (Shrek the Third) (Shrek 3)


USA / 2007

13.06.2007
 



COMPTES DE FAITS





«- Elle est grave branchée monstres gothiques.»

D’une franchise on réclame au minimum la même qualité de services : le rire, la dérision, l’impertinence, l’originalité, la surprise… Shrek 3 se contente d’une animation uniformisée, d’un scénario convenu ; pire aucun nouveau personnage (hormis le couple tristounet Merlin/Artie), aucun nouvel angle n’apporte quoi que ce soit de neuf à l’univers de cet ogre vert. Du coup la déception est immense, et le divertissement, distrayant mais sans intérêt. La machine tourne à vide, ou ronronne, selon les moments, pour nous faire vivre une histoire avec des protagonistes affectueux, qui pourrait bien nous lasser.
Bâclé pour l’histoire, trop prévisible, évidente, répétitive, Shrek 3 ne parvient même pas à dynamiter les héros de Disney. La révolte des ratés des dessins animés, qui aurait mérité un traitement plus subtil, pouvait, pourtant, fournir un ressort jouissif à ce script trop mécanique. Ce « Il était une fois un quidam qui a décidé qu’ils étaient des ratés et qui rêvent de leur happy end » a, malgré tout, été bien exploité dans des cartoons faussement décalés et pas souvent déjantés. Autre idée : le cauchemar de la paternité. Mais là encore, nous attendions autre chose qu’une morale trop facile. Etre papa gaga semble la seule fin heureuse possible... Sans qu’on comprenne vraiment comment le héros est passé du cauchemar à l’extase. Le film alterne flegmatiquement les scènes explicatives assez molles et les séquences cocasses, comme l’interrogatoire. Et si Merlin l’allumé n’allume personne, trop « déjà vu », le chat qui sèche fait toujours rire. Cette bande de névrosés qui désirent tous tirer la vedette à eux, tout en accédant à cette liberté absolue et utopique ne parviennent pas, ce coup-ci, à équilibrer la surenchère hilarante et le style parodique (du Lauréat à Drôles de dames en passant par le Seigneur des Anneaux). « Là t’en as trop fait », pourrait même résumer tout le film.
Agréable, cet hommage à Broadway et aux ratés, à la réplique qui flingue et à la famille au sens large ne va pas assez loin pour être mémorable. Il est d’ailleurs étrange de se rappeler de la meilleure scène du film : tout au début du film, la mort du Roi. Seul grand moment où l’humour de Shrek fait mouche, comme dans les deux épisodes précédents.
 
v.

 
 
 
 

haut