Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Faussaire (The Hoax)


USA / 2007

13.06.2007
 



LE CANULAR ENCHAINE





«- Un grand sujet. Richard Cœur de lion. Ca parle de guerre, de sodomie. Les enfants vont adorer la guerre. Mais que faire avec la sodomie ?»

Anne Bancroft voulait rechercher désespérément Greta Garbo. Ici, le personnage de Richard Gere fait d’un meeting avec Howard Hughes une sorte d’obsession virtuelle. Cette histoire (vraie) d’une (fausse) biographie n’est finalement qu’un jeu de miroir sur la fascination et le factice du cinéma. Si le film est presque trop lisse pour un tel sujet, s’il avait pu nous troubler voire nous donner le vertige sur une telle succession de mensonges et de manipulations, la contrefaçon aurait été parfaite.
Hiatus : une fois l’arnaque mise à nue, le film s’enlise dans une fin peu captivante. Toutes les cartouches ont été utilisées, et les quelques unes inattendues font office de pétard mouillé. Histoire de mensonges (un fond de vérité, une dose de crédulité), Faussaire n’est pas tant celle d’un escroc culotté mais cette quête frustrante de ne pas pouvoir cerner un home, Hugues, véritable grand manipulateur. Son opacité était comme un graal en cette ère de transparence, un défi à notre volonté de tout savoir, tout voir.
Si la mise en scène est conformiste et plate, le casting, brillant, permet d’éclairer davantage cette époque. Le portrait de cette période charnière de l’Amérique, racines du mal américain (Nixon, le Vietnam, la théorie du complot) permet au film de dépasser son statut simplement biographique et son aspect télévisuel. American Pipeau , si la fin ne délitait pas, le film aurait été un pamphlet cruel sur le cynisme capitaliste et la force du virtuel. Comment croire sans voir. Ou un manuel pour les Nuls débitant des conneries. Pas si mal pour un plagiat… euh, une adaptation. Un soupçon de créativité n’aurait pas fait de mal...
 
v.

 
 
 
 

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