Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 7

 
La vérité ou presque


France / 2007

12.10.2007
 



MENTIR A TOUT PRIX





“ – S’il avoue, tu sauras à quoi t’en tenir.
– Et si il nie ?
– Ben tu sauras qu’il ment. ”


Si ce film avait été tourné par Agnès Jaoui, qui se l’est vu proposer la première par l’auteur du roman ici adapté, aurait-il été plus épicé? C’est fort probable mais ne boudons pas notre plaisir. La vérité ou presque nous arrive comme une heureuse surprise parmi tous ces films choraux qui nous tombent en avalanche depuis quelques années. Agnès Jaoui a donc été bien inspirée de le soumettre à son ami Sam Karmann qui signe ici une comédie enlevée sur le mensonge et ses dérivés. D’une apparence légère, le film gagne progressivement en profondeur, déclinant assez brillamment et sans surcharge verbale ce constat vaguement cynique : les rapports humains sont la plupart du temps basés sur le mensonge. Le film s’arrête d’ailleurs au stade de l’observation mais n’oublie pas d’aborder ce qui entoure ces compromis plus ou moins coupables avec la vérité et surtout, évite tout jugement moral. Alerte, drôle, un brin cruel, toujours bienveillant, il suggère plus la réflexion qu’il ne l’impose. Sam Karmann est avant tout un comédien, à ce titre il aime les acteurs et sait leur octroyer tout l’espace dont ils ont besoin pour faire exister leur personnage. Et c’est bien là la principale réussite du film. Certes, il réserve ce lot de répliques savoureuses qui accompagne généralement les scenarii très écrits. Mais ce sont les non-dits, les silences, les jeux de regards pour lesquels les acteurs excellent qui lui donnent ses respirations les plus essentielles, celles qui laissent au spectateur la liberté de voir au-delà du divertissement… Ou pas.
 
Karine

 
 
 
 

haut