Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Les trois brigands (Die drei Räuber)


Allemagne / 2007

19.12.2007
 



MEN IN BLACK





«- Le pillage est un jeu d’enfants, à ce jeu on est gagnant... »

« Il était une fois trois redoutables brigands vêtus de grands manteaux noirs et de hauts chapeaux noirs. La nuit, quand tout était sombre, ils se mettaient à l’affût au bord de la route. Le premier avait un tromblon. Le deuxième avait un soufflet qui crachait du poivre. Le troisième avait une énorme hache rouge ». A première vue, ces trois brigands fichent la frousse. Bandits de grands chemins, ils se mettent sur la route de tous ceux qui osent traverser la forêt obscure afin de dérober leur butin. Mais le butin n’a pas toujours l’allure que l’on croit… Par une nuit noire, l’or n’est pas au rendez-vous, mais une certaine petite Tiffany oui. Orpheline, elle se trouve dans une diligence qui doit la mener tout droit à l’orphelinat de la vieille tante grognon. Maligne, elle voit en ces trois brigands au grand cœur, malgré les apparences, une merveilleuse façon d’échapper à l’orphelinat terrifiant.

Loin des contes habituels, pas de princesse ou de prince charmant à l’horizon. Pas non plus de château fabuleux, de mariage somptueux et de fin où de nombreux bambins viennent agrandir la famille princière. Les Trois Brigands jouent sur et avec la simplicité. Une jolie histoire d’amour entre une petite fille et trois brigands patauds dans laquelle la beauté des sentiments les plus simples est mise au devant de la scène. C’est plutôt rare aujourd’hui. Ces trois brigands, sous leurs airs bougons, sont loin d’être terrifiants et se révèlent même être de vrais papas poules.
Pointant aussi l’humour et l’inventivité, Les Trois Brigands est un véritable petit bijou d’animation. Aucun détail n’est laissé au hasard. L’univers bien particulier du conte se traduit parfaitement à l’écran. Le réalisateur nous plonge au cœur d’un monde merveilleux où les robinets, lampes et autres objets incongrus font partie des arbres, où un gendarme lunatique verbalise aussi bien des escargots pour excès de vitesse que des lapins pour atteinte à la pudeur et où une caverne change de tons au gré des humeurs tel un kaléidoscope qui ne cesserait de tournoyer. Un monde où les petites orphelines deviennent filles de brigands et où les méchants ne sont pas toujours ceux que l’on pense.

La morale de l’histoire est certes assez simple. Cependant, la poésie du film est telle qu’on ressort attendri, le sourire aux lèvres. Bercé par un graphisme original qui fait place aussi bien à l’humour qu’à l’imagination et à la tendresse, on ne peut qu’être touché par ce film pas comme les autres. Une très jolie surprise de fin d’année...
 
Morgane

 
 
 
 

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