Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Enfin veuve


France / 2008

16.01.2008
 



LA VEUVE PAS ASSEZ JOYEUSE





«- Son mec, c'est comme la galette des Rois, il veut la tirer une fois par an! » 

Enfin veuve appartient à cette catégorie de film qui pourrait être diffusé un mercredi soir, en drainant deux à trois fois plus de téléspectateurs que ce qu'il fera en salles de cinéma. Le second film d'Isabelle Mergault profite de répliques amusantes, de situations drôles, d'un ton volontairement décalé à l'image de Laroque, la veuve, prise d’un fou rire lors de l’enterrement de son mari. Mergeault, comme pour son premier film, aborde des sujets lourds - la mort, le poids de l'éducation,la difficultés d’assumer ses désirs, de trouver sa place, de sauver les apparences et finalement de s’assumer pleinement. Récité ainsi, on pourrait croire à un film autobiographique. Elle part du postulat que la vie adultérine était plus simple à gérer que le veuvage. La lettre de rupture constitue ainsi l'une des meilleures scènes du film . L'épouse pas sage se fait aider par son amant indécis pour écrire les adieux au mari. Une fois celui-ci disparu, le triangle amoureux se constitue de l'amant, de la veuve et de sa famille.

Bonne dialoguiste, la Mergault nous divertit. Les gags alourdissent le propos et les moments d'émotion sonnent moins juste. Il faut toute l'énergie de Laroque et Gamblin pour produire une alchimie particulière. Le choix des deux comédiens produit l'effet escompté : une comédie charmante, romantique, attirante. Elle tantôt grave, tantôt fofolle, ou lui capable d'imiter une mouette (ou un goéland) remplissent le contrat attendu.
Bonne directrice d'acteurs, la cinéaste a engagé de très bons seconds rôles, et notamment Eva Darlan, Wladimir Yordanoff et Julien Cafaro. On regrette cependant que Claire Nadeau n’ait pas un personnage plus important à défendre. Quant à Tom Morton, il est parfaitement horripilant dans la rôle du fils qui veut trop bien faire. Bref il y en a pour tous les âges ; les bons sentiments ne heurteront personne. En salle ou chez soi, Enfin veuve répondra aux attentes de ceux qui veulent prendre une bouffée d'air iodé. Une forme de positive attitude qui ressemble bien au personnage que Mergeault essaie d'installer dans le cinéma et le théâtre français. Ni plus ni moins.
 
Claire Fayau

 
 
 
 

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