Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Monstres contre Aliens (Monsters vs. Aliens)


USA / 2009

01.04.2009
 



L’ATTAQUE DE LA FEMME GEANTE





«- Ton ombre à toi, elle me fait de l’ombre ».

DreamWorks n’a pas finit d’exploiter l’ensemble des genres pour rendre ces dessins animés divertissants et diablement efficaces. Après les safaris, les arts martiaux, les contes de fée, voici les films de science-fiction dans ce Monstres contre Aliens. Mais pas n’importe lesquels. Certes il y a quelques références à de récents blockbusters inspides ou à des classiques : de Star Trek (code : Nimoy) à Alice au pays des merveilles (la femme grandissant dans l’église) en passant par Christine (la voiture malicieuse), Mel Brooks et les Blues brothers.

Mais il faut surtout apprécier les hommages aux réalisations de Spielberg (pastiche tordant de Rencontres du Troisième Type, clin d’œil sonore et visuel à E.T., aviateur fou façon Belushi dans 1941) et aux films de SF, ces séries B aux titres improbables, des années 50 et 60. Cette époque où la paranoïa de la guerre froide et la crainte du progrès scientifique (notamment nucléaire et génétique) ont inspiré des films de légumes mutants et d’insectes géants, d’aliens fantasmés et de zombies symboliques.

Monstres contre Aliens vient de là. Il puise son délire visuel, son histoire fantastique et ses personnages déviants de ces navets cultes. Les auteurs y ont superposé une histoire dans l’air du temps : une jeune femme va se marier, mais grâce à une météorite va retarder son « Oui » à l’homme de sa vie. Ca tombe bien, il ne semble pas fait pour elle… surtout après avoir changé Paris par Fresno comme lieu de la lune du miel.
Dans les années 50, la fin aurait été téléphonée : ils se marièrent et eurent de nombreux enfants (blonds). Dans les années 2000, le féminisme a grillé les politesses. Monstres contre Aliens, malgré son aspect kiss kiss bang bang, est un dessin animé essentiellement féminin puisque les mâles y sont ridiculisés, castrés, égoïstes, stupides, caricaturaux. C’est sans doute la véritable surprise du film.

Pour le reste, DreamWorks continue de progresser techniquement dans la 3D. On les savait doués pour les scènes d’action, désormais leurs hamburgers sont plus vrais que nature. Les réalisateurs se sont amusés avec la 3D, sans en abuser. C’en est même presque surprenant tant l’effet le plus « relief » se situe au début du film avec une balle qui va et vient sur une raquette. Côté scénario, l’histoire, sans être dévastatrice, suit les bons rails, et ironise sur les faucons de Washington (Docteur Follamour n’est pas loin).

Dans la dernière partie du film, l’humour absurde et délectable prend le dessus, avec quelques répliques irrésistibles. Car, après dix ans de concurrence avec Pixar/Disney, on s’aperçoit que le producteur Jeffrey Katzenberg a opté pour des films d’animations spectaculaires et déjantés, là où son rival parie sur l’émotion et les personnages. Monstres cntre Aliens doit ainsi faire confiance à la surenchère pyrotechnique et destructrice, oubliant, parfois, au passage, de prendre le temps de nous attaché à ce groupe sympathique de « freaks ». Mais ces Monstres existent, ont du potentiel (y compris en merchandising) et ils n’ont plus qu’à attendre la suite de leurs aventures…
 
vincy

 
 
 
 

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