Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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La proposition (The Proposal)


USA / 2009

23.09.2009
 



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«- On ne va pas se marier pour le reste de nos vies ! »

Cette Proposition n’a rien de neuf. Une comédie romantique sentimentale avec, au départ, deux êtres que tout sépare, sauf leur goût pour un cappuccino caramélisé. Cependant, elle ne manque pas de charme et son efficacité très américaine atteint son objectif.
Cocktail qui mixe de nombreux ingrédients de comédies récentes, le film roule sur des sentiers balisés. Le premier quart d’heure semble un remake du Diable s’habille en Prada. Sandra Bullock (en très grande forme, et avec de belles formes) est surnommée « la chose », tyrannique et maniaque, pourrissant son assistant, alias Ryan Reynolds. Celui-ci brille dans ce contre-emploi. Révélé par des films d’action, le jeune homme a le visage poupon du candide et le corps sculpté d’un super héros. La peau de vache et son esclave. Evidemment le physique agréable des deux ne gâche rien et facilite une éventuelle union (intéressée).
Et puis cela vire à Green Card. Car le personnage de Bullock est Canadien. Et aux USA, on traque aussi bien les terroristes que les éditeurs, quand ils n’ont pas la carte verte. Le couple se forme alors par calcul, avec un esprit vachard, des répliques parfois jouissive, et surtout un ton plus britannique qu’hollywoodien.

Car malgré une fin bien consensuelle, les rebondissements sont beaucoup plus politiquement incorrects. Le strip-teaser est tout sauf un Chippendale. La nudité n’est pas floutée. Quand ils doivent simuler un réveil en commun pour jouer les faux semblants vis-à-vis des parents, la position de la cuillère n’est pas la plus adaptée : « désolé, c’est le matin » répond-il, pour justifier la raideur dans le pyjama. Et la transe de Sandra Bullock lors d’un rite chamanique se transforme en chorégraphie hip-hop ultra macho.
Derrière tout cela, c’est un vernis conservateur qui aplanit les écarts de langage et de conduite. L’amour triomphera, évidemment, dans un grand élan de vérité, forcément. Une belle hypocrisie pour laquelle personne n’est dupe mais qui doit encore faire rêver quelques spectateurs.
D’autant que pour agrémenter la partie romantique, le décor est planté dans un Alaska aussi sauvage que reculé, insolite que pittoresque. L’alchimie des comédiens, la mécanique précise du scénario, des comiques de situations cocasses font le reste pour nous charmer. Une proposition qui à défaut d’être originale est effectuée dans les formes. Entre la sagesse hollywoodienne habituelle et le délire « énôrme » de la famille « gross comedy », le film se situe exactement au milieu, et le prouve avec son générique final, drôle mais pas délirant.
 
vincy

 
 
 
 

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