Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Le drôle de Noël de Scrooge (Disney s A Christmas Carol)


USA / 2009

25.11.2009
 



UN NOËL PAS COMME LES AUTRES





« - balivernes »

En cette période de fin d’année, de fêtes approchant à grands pas, le timing est parfait pour la sortie du Drôle de Noël de Scrooge, adaptation d’Un chant de Noël de Charles Dickens, véritable best-seller en Angleterre à sa sortie (1843), et aujourd’hui encore. Robert Zemeckis s’attaque ici à un conte vieux de plus d’un siècle et considéré comme une véritable institution nationale outre-Manche. Et il faut avouer qu’il s’en sort plutôt bien, restant fidèle à l’écrit original du maître anglais et mêlant astucieusement l’aspect très moderne de la 3D et le récit à la morale très marquée XIXe.

La technique utilisée ici est en effet des plus contemporaine. Le réalisateur a fait appel au performance capture, procédé à mi-chemin entre l’animation et le film en prise de vues réelles. Ceci a donc permis aux acteurs de donner beaucoup de leur interprétation, vocale mais également physique, aux divers personnages. C’est pour cela qu’il est possible de reconnaitre les traits de Jim Carrey sous ceux de Scrooge, entre autres.
Le drôle de Noël de Scrooge appartient également à cette vague de la 3D sur laquelle surfent aujourd’hui de plus en plus de réalisateurs, cela n’apportant, le plus souvent, pas grand chose au film. Mais pour celui-ci, à certains moments du récit, ce recours à la 3D, outre l’effet de mode, est compréhensible. En effet, dans l’oeuvre de Dickens, Scrooge se retrouve confronté à trois esprits lors de la nuit de Noël (celui des Noëls passés, celui du Noël présent et celui des Noëls à venir) qui l’entraînent à travers le temps et l’espace. Cet effet 3D permet, à l’écran, de donner corps à ces nombreux voyages spatio-temporels et permet également au spectateur de participer à de beaux survols du Londres du siècle dernier.

Quant à l’histoire, pour ceux qui connaissent l’oeuvre de Dickens, elle reste la même. Robert Zemeckis a fait vœu de fidélité, à quelques détails près, au récit d’un chant de Noël. On perçoit alors cette atmosphère magique du conte et de cette période des fêtes mêlée à l’ambiance noire, parfois macabre et effrayante, des épisodes auxquels se retrouve confronté Scrooge durant ses trois voyages à travers le temps.
Le récit a incontestablement vieilli et la morale, s’appuyant sur des personnages au caractère manichéen, semble quelque peu désuète aujourd’hui, faisant la part belle aux gentils pauvres ayant le coeur sur la main d’un côté et aux méchants riches avares de l’autre. Mais l’Esprit de Noël se répandant sur les méchants riches transformera ces derniers en modèles de gentillesse, d’altruisme et de générosité. Alors certes, dit comme ça le conte parait un peu usé, et trop dépassé pour être apprécié, mais au final, qu’y a-t-il de mal à croire que l’Homme pourrait avoir, au fond de lui, un peu plus d’humanité ? Au fait que chacun est capable de devenir, un jour, un être meilleur ? En ces périodes de fête, n’est-il pas bon de rêver un peu… ?
 
Morgane

 
 
 
 

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