Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Bienvenue à Zombieland (Zombieland)


USA / 2008

25.11.2009
 



LAUGH OF THE DEAD





"-C’est dur de grandir à Zombieland.
- C’est dur partout…
"

Et si l’on pouvait faire rire avec l’une des inventions les plus terrifiantes du film d’épouvante, le zombie, mort-vivant en état de décomposition qui n’a de cesse que de se repaître de chair humaine encore vive ? C’est en tout cas le pari réussi de Bienvenue à Zombieland qui n’est pas une parodie de film d’horreur mais bien une comédie (irrésistible) se déroulant sur une planète envahie par les zombies. Ces derniers sont donc aussi affreux, affamés et dangereux que d’ordinaire…

Ce qui est drôle, c’est avant tout le personnage principal, Colombus, piètre chasseur de zombies, qui s’est érigé une ligne de conduite stricte et rigoureuse en parfait décalage avec l’époque troublée qu’il traverse. Chacune de ses règles est illustrée par une séquence plus ou moins délirante rappelant les spots pour la protection routière, et où de malheureux humains se font immanquablement dévorer. Le rythme est enlevé, plein d’autodérision et de légèreté, et parvient à prendre par surprise le spectateur chaque fois que l’intrigue menace de patiner. Du "zombicide de la semaine" (la manière la plus originale de liquider un zombie) aux différents tours pendables joués par deux filles que Colombus croise en chemin, le scénario est inventif et plein de fantaisie.

Le casting est lui aussi à la hauteur : Woody Harrelson, mélange de cow-boy invincible et de fou furieux maniaque, part habilement en roue libre ; Jesse Eisenberg apporte un peu d’humanité à l’intrigue, ses problèmes d’adolescent renfermé et timide prenant un relief totalement décalé et loufoque par rapport à la violence et à la dureté de l’époque ; Emma Stone et Abigail Breslin sont un vrai-faux atout charme, à la fois ultra-féminines et bien plus fortes que leurs camarades masculins.

Enfin, le film joue intelligemment la carte du film catastrophe en ne s’autorisant aucun Deus ex-machina (pas de remède miracle pour tuer tous les morts vivants d’un coup…) et en obligeant ses personnages à réellement donner de leur personne pour survivre. L’une des scènes d’action les plus marquantes se déroule ainsi dans un parc d’attractions où les quatre héros utilisent la configuration du terrain pour damner le pion aux zombies : manèges, maison hantée, stand de confiserie… chaque élément est parfaitement exploité, ajoutant des effets comiques à la virtuosité de la mise en scène. Légèrement régressif et totalement jubilatoire, pour un peu, on aurait presque envie de se réveiller à Zombieland.
 
MpM

 
 
 
 

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