Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Max et les Maximonstres (Where the Wild Things Are)


USA / 2009

16.12.2009
 



IL EST LIBRE, MAX





«- Ce n’est pas de ma faute.»

Comme dans la première scène, le spectateur a l’énergie, l’envie de se lancer à cœur perdu dans cette histoire culte de la littérature jeunesse. Un gamin dévale les escaliers et course son chien pour le coincer. Voilà une entrée ne matière très peu conforme à l’idée qu’on se fait d’n film familial. Spike Jonze, durant les trente premières minutes de Max et les Maximonstres, est inspiré. Le film a des allures de cinéma indépendant, et décrit l’existence pas si joyeuse d’un gamin très imaginatif. Un rêveur qui aimerait se sentir aimer. Or le cadre familial n’est pas toujours à la hauteur de ses exigences. Sa sœur aînée préfère sa bande de copains, sa mère stresse avec le travail et cherche à reconstruire une relation avec un homme, après son divorce. Max vit dans une réalité qui lui déplaît, et qui l’oblige à déployer des trésors d’inventivité, des fables qu’il raconte, des personnages ou des objets qu’il bricole, des mondes qui l’évadent. C’est nerveux, enragé, à l’image de ce gamin incontrôlable, où son ennui léthargique le dispute à une frénésie de mouvements et de une hystérie de cris. Un solitaire. On se demanderait presque si Spike Jonze n’a pas, ici, décrit son enfance. Un comportement singulier qui l'emmène dans des voyages intérieurs insolites.

Max, colérique quand il est contrarié, n’a rien à voir avec un charmant bambin. Il peut avoir des actes violents, involontaires, et regrette souvent ses gestes les plus émotifs. La peur le rend agressif, le jeu l’empêche d’être triste.
Il va donc aller à la rencontre de son double « de l’autre côté du miroir ». Le réel fait alors place à la poésie, la fantaisie. Une île imaginaire peuplée de monstres issus d’un bestiaire composé de plantigrade, oiseau ou bouc. Cherchant à fuir la tristesse, il va devenir roi d’une île mythologique. Une fois la découverte passée, le film, hélas, s’enlise, et un comble, nous ennuie un peu. Il ne manque pas de tendresse, mais le scénario manque de relief et l’ensemble devient un peu mou.

Le livre faisait 36 pages. Il est regrettable que le script n’ait pas été plus riche en rebondissements et en profondeur. L’histoire devient vite simpliste, anecdotique. L’ingénieuse mise en scène ne peut pas donner forcément de l’intérêt à un récit assez plat, qui tourne vite en rond. La direction artistique – décors, monstres, .. – permet malgré tout d’en faire une œuvre aussi singulière que son personnage principal. Ce lointain cousin d’Alice au pays des merveilles s’amuse, avec sincérité, dans ce délire absurde et cruel. Face à ces grosses peluches, Max semble souvent grace et comprend que la tristesse est inévitable. Mais la déception ?

Il « voulait juste qu’on soit tous ensemble », que sa famille soit réunie. Métaphore un peu grossière qu’on aurait aimé plus complexe de la part d’un cinéaste qui nous avait habitué à des scripts tortueux et des personnages psychologiquement tordus.
 
vincy

 
 
 
 

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