Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Greenberg


USA / 2010

28.04.2010
 



ECHEC PERSONNEL





Noah Baumbach n’a pas su allier ses références et équilibrer ses influences. Comme si le personnage de Ben Stiller, proche cousin de celui de Steve Carrell dans Little Miss Sunshine, fils éloigné de Woody Allen dans toutes ses comédies new yorkaises, avait phagocyté tout le reste du film. Car Greenberg est non seulement bavard, solitaire, soliloquant, névrosé, mais il est envahissant. Et les personnages secondaires semblent bien fades, ou prévisibles, en comparaison. C’est un euphémisme de dire que Ben Stiller tire son épingle du jeu : le film ne tourne autour que de son nombril, laissant le scénario flotter entre ses apparitions.
Si bien que l’on s’intéresse peu à cette histoire de reconstruction personnelle. Los Angeles semble aussi perdue que lui. Entouré de paumés égarés par l’absence d’existentialisme, il navigue à vue, essayant d’amener le film à bon port. Il y a bien quelques scènes épicées et quelques phrases percutantes, mais la comédie tourne vite à l’ennui. On est loin des Bekhams se séparent, mélange astucieux de Wes Anderson et de Woody Allen (époque seventies).
On comprend bien que la désolation psychologique de ces Américains nantis est un terreau fertile pour les comédies amères mais cela ne suffit plus. Il aurait fallut que Baumbach mette un peu plus d’énergie et travaille davantage ses personnages pour leur donner la nécessaire distance pour jouer une forme de dérision salutaire. Ici, seul Stiller s’amuse, à la fois abattu et givré, en réflexion permanente et impulsif.
Entre ceux qui survivent de petits boulots et les autres qui s’évadent au bout du monde, lui tend à être oisif et sédentaire. Rendant immobile toute tentative de dynamisme, figeant le film dans un huis-clos étouffant, centré sur lui-même, enfermé dans une grande baraque, où le chien, finalement tient lieu de ressort comique le plus efficace. Greenberg désole parce qu’il échoue à nous donner une perspective humaine autre que cette autodestruction sans rémission.
 
vincy

 
 
 
 

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