Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Le frère du guerrier


France / 2002

13.03.02
 



LA SCIENCE DESARME

Le livre Bye Bye Bahia



Le nouveau film de Pierre Jolivet laisse une étrange impression, comme si l'histoire et les personnages ne cessaient de se chercher tout du long. Il y a " un peu de tout " dans ce film : beaucoup de thèmes et de domaines cinématographiques sont abordés, mais rien n'est jamais achevé, mené à terme ; comme si le film, à force d'hésiter entre reconstitution historique, interrogation sur le pouvoir des armes et celui du savoir, western, film d'action, drame sentimental et familial, ne parvenait jamais à trouver sa place. Comme Guillemette, le film boite un peu.
L'attirance entre Guillemette et Thomas, et surtout la façon dont on voit Guillemette se déprendre d'Arnaud fournissent sans doute les plus beaux moments du film. La jeune et belle actrice (Mélanie Doutey) joue, avec sincérité et subtilité, un lent glissement qui la conduit, vis-à-vis de son " mari " devenu idiot, d'un sentiment de peine à un quasi-mépris, en passant par la lassitude. Mais cet aspect de l'intrigue demeure malheureusement trop souvent noyé au milieu des autres dimensions du film. On sent que le réalisateur et son opérateur ont été attirés par les grands espaces, et qu'ils sont nourris de souvenirs de séquences cinématographiques :les scènes de poursuites à cheval sont ainsi filmées avec une belle intensité, et sont très bien renforcées par la bande-son. Les scènes de combat offrent par ailleurs un certain réalisme, et la séquence finale est assez belle dans son dénouement tragique. Mais au-delà de ces moments, il est difficile pour le spectateur de trouver un réel intérêt au film et de plonger dans l'histoire. On pourrait dire que la participation émotive du spectateur est à l'image du film : décousue et fragile.
Cette impression de fragilité provient encore des personnages masculins : Guillaume Canet doit jouer un idiot presque tout du long, et l'acteur semble se demander ce qu'il fait là pendant la plus grande partie du film ; quant à Vincent Lindon, il a beau jouer avec la plus grande sincérité, il est difficile de croire au personnage. Peut-être faut-il voir là une erreur de casting : l'acteur est auréolé de tous les rôles assez typés qu'il a déjà joués, et à l'écran, on voit " Vincent Lindon ", mais non un mercenaire du XIIIème siècle.
Au final, malgré cette fragilité, le film demeure intéressant pour deux raisons : d'abord il offre une tentative de film historique assez originale dans le cinéma français contemporain. Ensuite, il permet de découvrir une jeune actrice (Mélanie Doutey), qui devrait être promise à un bel avenir.
 
benjamin

 
 
 
 

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