Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Scream 4


USA / 2011

13.04.2011
 



CRIS ET CHATIMENTS





« Un remake doit surpasser l’original »

Wes Craven ne manque pas d’humour. Dès la séquence d’ouverture de Scream 4, nouvelle suite de sa franchise à succès, il se moque des innombrables épisodes de Saw dont il fustige l’absence de finesse, et présente des adolescentes en train de critiquer le énième volet d’une autre série horrifique à succès. Mieux, tout au long du film, les personnages ne cesseront, même aux prises avec le terrible "Ghostface", de philosopher sur les codes du film d’horreur, ses règles, ses points forts et ses faiblesses.

On l’a bien compris : hors de question pour le cinéaste de relancer Scream sans tenir compte du temps écoulé depuis le premier film et de l’impact que cette franchise et les suivantes ont eu sur le public. Ses victimes ne sont plus saisies par surprise, mais conscientes de ce qui les attend, ce qui banalise l’impact (les jeunes générations se moquent des angoisses de la génération précédente) et renforce paradoxalement l’horreur.

Scream 4 prétend donc suivre de nouvelles règles, comme un film-somme qui s’appuierait sur tous ses prédécesseurs en démontant un peu crânement leurs plus grosses ficelles. Ce faisant, il se place d’emblée en position de supériorité : « Vous allez de nouveau avoir peur au cinéma », dit le slogan, et lance le défi de surpasser tous les autres films d’horreur. Or Wes Craven semble oublier un peu vite que son cinéma n’est pas plus exempt de facilités scénaristiques et de grosses ficelles que les autres.

Pire, après un début tonitruant (et hilarant) qui ne manque pas de second degré, il retombe vite dans une intrigue banale et une mise en scène classique. Les meurtres se succèdent sans vraiment de surprise (hormis l’intéressant usage des nouvelles technologies) et les différents rebondissements conduisent sans réelle inventivité à une fin astucieuse mais anecdotique. A l’exception de l’autodérision assumée et des nombreuses citations ou références, ni le scénario, ni les effets ne sortent de l’ordinaire. On peut s’en satisfaire, puisque tous les ingrédients sont réunis, mais il est impossible de ne pas trouver Wes Craven bien prétentieux d’avoir prétendu réinventer le mythe, quand il ne livre en réalité qu’une nouvelle variation sur le même thème. Finalement, que la suite surpasse l’original ou non, peut-être que rien ne vaut jamais une histoire totalement nouvelle.
 
MpM

 
 
 
 

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