Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Comment tuer son boss? (Horrible Bosses)


USA / 2011

17.08.2011
 



JE HAIS LES PATRONS





"La clé du succès et qu'on ne nous apprend pas en cours, c'est de savoir sécuriser."

Sur le principe du ”chacun d’entre nous, ou presque, a dû un jour supporter un patron abominable”, Seth Gordon (Tout... Sauf en famille, Modern Family, The Office) s'essaie à la comédie noire, parfois féroce, mais sans originalité. En une équation, on comprend vite qu'il a mélangé le délire infernal et cauchemardesque d'un Very Bad Trip (trois potes à la vie à la mort qui cumulent les emmerdes) et du cultissime (et bien meilleur) Comment se débarrasser de son patron, succès en salles de 1980 avec Jane Fonda, Lily Tomlin et Dolly Parton.

Au tout début du film, très agicheur, très frais, très drôle, on découvre les trois personnages principaux, trois petits cochons face aux grands méchants loups, qui narrent à tour à tour le train-train quotidien. Vies de losers, où ils sont totalement soumis à leur patrons, coincés par le système (crise économique, ...) car il leur est impossible de démissionner. Ce trio loufoque, mais banal, de “meurtriers-en-devenir” décide donc de tuer leur boss, bien qu’ils n'aient aucune compétence dans le domaine.
Le casting se révèle bien choisi : trois mecs quelconques issus de la comédie US : Jason Bateman (Nick), Jason Sudeikis (Kurt) et Charlie Day (Dale) sont crédibles dans la peau d'américains moyens dépassés par leurs délires. Plus intéressant, la comédie relègue en second rôle les stars hollywoodiennes qui campent les fameux patrons. Ils donnent du relief, de l'excentricité et finalement la vraie tonalité de ce qu'aurait pu être la comédie si elle n'avait pas voulu être aussi prévisible (malgré les rebondissements du script). Kevin Spacey, Colin Farrell et Jennifer Aniston, sans oublier le talentueux Jamie Foxx ont un caractère très marqué fidèle à l'affiche du film : psycho, nympho, blaireau...
Mention spéciale à Jennifer Aniston. car si on sait que Spacey excelle dans la torture psychologique (Swimming with Sharks et Farrell dans à peu près tous les rôles de ratés, l'ex-Friends ne nous pas donné l'habitude de jouer les mangeuses d’homme, seins à l'air et vocabulaires graveleux , obsédée par son assistant qu'elle veut transformer en sextoy. Ces trois patrons volent toutes les bonnes séquences, mais hélas celles-ci se raréfient au fil du film.

Le réalisateur a voulu trop miser sur le ridicule. Il n’y a aucun suspense dans l’histoire. Le scénario devient une machine calibrée qui nous laisse de marbre.
A mi-parcours, l’histoire se fixe trop sur les trois amis, et délaisse les trois patrons. On bascule dans le dramatique, larguant l'humour. Le film se révèle également assez vulgaire, voire "borderline" et gratuitement homophobe. Il faut savoir garder sont second degré bien ouvert si l’on veut sourire.

Comment tuer son boss? est un film sur-énergétique, ce qui peut être fatiguant, à l'image du personnage de Charlie Day, qui devient exaspérant. Finalement, on aurait bien voulu savoir comment tuer les employés...
 
antoine

 
 
 
 

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